ridiculousthoughts

rUn awAy .

Vendredi 11 janvier 2013 à 20:03




 

C'est un piège où tomberont
Nos enfants quand ils grandiront.
- Gérard Manset




 
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Believe me, Believe me, I'm mad.

"No we don't. We need to stop talking. We talk too much. Instead we have to do something."
 

Lundi 7 janvier 2013 à 17:29



Dégénérescence
. Manipulation.
 





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Have you left a seat for me in this process of elimination ?

 

Vendredi 4 janvier 2013 à 17:08

 

Le dos contre un radiateur brûlant. Les jambes invisibles, invincibles. La mélancolie pesante sur les épaules. Et rassurante. Il reste des souvenirs, des impressions. Tout n'est pas mort. Je n'y comptais pas vraiment, mais c'est réellement rassurant. De se dire. D'entendre ces chansons. De les réécouter. Et de se rappeler tout ce qu'il y avait avant. Que tout était simple et réel. Parenthèses de quatre ans fermées. La vie a repris. L'espoir revit. Il est même peut-être presque blond. Et pas si grand que cela. Il faut vraiment que je m'en aille. Je dois vraiment quitter cet endroit. Je dois suivre cette mélancolie. Lui emboîter le pas. Devenir son ombre. Sa seule tendresse me suffira. J'en ai trop vu partir trop tard. Ils étaient devenus irrécupérables. Insomniaques à force de vouloir massacrer le mal. Au lieu de lui tourner le dos, silencieusement. Et l'insomnie a fini par les avoir morts. Je les aimais tellement. J'ai assez de tristesse pour comprendre. Je n'ai pas la prétention de dire que j'en sais plus. Certainement pas. Mais je sais que je ne fais plus partie du même monde. Et faire demi-tour, il n'y a rien au monde que je souhaite moins. J'ai voulu essayé de rester, d'affronter. Je n'ai fait que construire une bombe à retardement au creux de ma cage thoracique. 


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Now, burning man, please wake up and burn me.

Vendredi 21 décembre 2012 à 19:47


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 Another attempt. At trying to fit in a role I will never be good at. Acting straight really does not suit me. At all.

Dimanche 16 décembre 2012 à 16:40






I am losing it
Definitely 






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Dimanche 2 décembre 2012 à 18:24



 


But you are hurting
Everyone you touch 

Mardi 27 novembre 2012 à 19:02


Espoir, c'est officiel, je te déteste. Deux secondes viennent de s'écouler et voilà que je t'adore. Ne m'abandonne pas. Je ne peux pas vivre sans toi. Le sentiment est double. Parfois, tout ce que je souhaite c'est que tes échos infaillibles cessent. J'essaie de temps en temps de te claquer la  porte au nez, je regrette mon geste et l'arrête alors que la porte a à peine bougé. Depuis presque une semaine. Je te déteste. Parce que tu arrives doucement à me faire croire. Que c'est possible. Que je suis capable de sauter de l'autre côté de ce gouffre. Que ce gouffre est en réalité loin d'en être réellement un. Mais j'ai horriblement peur de réaliser une fois de plus. Ensuite, ma raison reprend le dessus mais tu ne dors jamais très longtemps. Et votre vacarme recommence, sans s'être jamais vraiment tu. Bataille à durée inconnue. Bataille sans visage. Je reste au milieu. Pour une fois, je ne suis honnêtement pas en mesure de faire le moindre geste. Il n'y a que toi, espoir. Tu es seul. Tu le sais. Ma physiologie est entre tes mains métaphoriques. Et tu es au bord de la folie. Mais tu m'as déjà sauvé. Sans le vouloir, sans le comprendre. Tu ne sais même pas qui tu es toi-même. Tu n'es qu'un prénom. Une phrase. Quelques heures. A priori, pas grand chose. A postériori, qui pourrait savoir ? Je te déteste. Reste ici encore un peu. Laisse-moi dormir. Réveille-moi. Je t'aime tant. Comment peux-tu me faire tout cela ? Tu n'es pas responsable. Arrête tout ici. Mais pas tout de suite. Pas tout de suite. 

 
 


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You see ? Told you !

Samedi 24 novembre 2012 à 19:45

 

Il se réveille. A l'heure. Sans alarme. Le verre d'eau est vide. Un soupir. Aucun souvenir de l'avoir bu. Il s'assied, libère les couvertures de leur étreinte chaude. Un autre soupir. La feuille de papier collée au mur est noircie. Elle était encore blanche, la veille. Toujours le même. Des dizaines de ronds remplis. Des trous noirs qui ne rappellent rien. Il se lève. Et remplit le rapport. Les mêmes phrases depuis des mois. Le diagnostic ne laisse plus beaucoup de place au doute. Amnésie antérograde. Ou presque dans le même genre. Il allume le son mélodieux, Du sépia plein les doigts. Et les souvenirs d'avant le submergent. D'avant cela. Il lutte contre le sentiment de panique qui le submerge, comme chaque matin. Le contrôle qu'il maintient sur sa respiration est presque impressionnant. Un patient classique serait déjà au bord de l'asphyxie. Mais il n'a rien de classique, est-il vraiment utile de le préciser? Aujourd'hui ses couloirs sont vides. La solitude qu'il s'est imposé n'a aucune raison d'être. Il croit que les souvenirs lui suffiront à passer à travers. J'ai essayé de le convaincre. Il est simplement persuadé que des nouveaux seront superflus et ne feront qu'accélérer le mal qui le ronge. Pourtant ses souvenirs ne le laissent pas indifférent. Il indique qu'il n'identifie pas les émotions qui y sont associés. Il a l'art de ne pas voir ce qui se trouve à ses pieds. Je peux les lire dans son regard après deux croisements. Et il se rendort avec cet espoir qu'il pourra un jour lâcher prise et revenir. J'ai peur qu'il ne soit le seul à pouvoir se sauver. J'ai peur qu'il ne veuille pas le savoir. 

 

 

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Alors, j'avais tort. C'est toujours possible.
Une défense basse et un coup de stick.
Ce terrain est trop humide, glissant mais
personne ne m'y connaît. J'aime autant.
Qu'il revienne. Il était comme
le petit frère de l'autre, mais en réel.
Comme back and save me. 

 

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"Everytime I close my eyes, it's like a dark paradise

I'm scared  that you won't be waiting on the other side"

Vendredi 23 novembre 2012 à 21:39

 
If you could,
Which one would you chose ?
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Mardi 20 novembre 2012 à 20:03

I'll get what
I came for
You, not breathing
Can you hear
Lana singing ?
We'll get there,
eventually
But first things first
Close your eyes
Or don't close them
Your choice
Your last choice
That won't be
A problem
For anybody else
In this room
Look around
Who's your friend ?
You're not ready ?
Poor little thing
I wasn't ready either
You should have
Considered that
Definitely
You should have
My mind is made up
Perhaps you could
Try to run
That would be
A little fun
For me
Personal space
You were never
Aware of it
You never will



 
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I'm not the killing type !


Dimanche 18 novembre 2012 à 19:51

 

Donc, il fallait que tu reviennes. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu ne pouvais pas laisser cet endroit tranquille. Au moment où je commençais à oublier, à guérir, il a fallu que tu reviennes. Tu ne pouvais pas rater une autre occasion de détruire quelque chose, quelqu'un. M'achever. Mais cela n'a plus d'importance. Tu n'as plus d'importance. Regarde mon ciel, il est blanc. Tu as fait ici plus de dégâts qu'il n'y avait de place pour. Et tu reviens, avec un grand sourire et une bière à moitié entamée. Tu ne fais que passer. Mais tu le fais bien. Tu viens juste finir un petit boulot entre deux projets plus importants. Petit boulot étant venir admirer et ajouter les dernières retouches au magnifique désastre que tu es persuadé avoir fait de moi. N'importe qui de faible te croirait. N'importe qui croirait à tes faux remords et tes excuses en papier. Bien essayé. Mais je ne bouge pas. Je ne réponds pas. Je ne suis pas certaine de t'écouter vraiment. Je hoche la tête de temps en temps. Je te regarde sans te voir. Réjouis-toi, tu as brûlé ici tout ce qui pouvait encore grandir. A savoir ma peur et mon intégrité. T'es-tu jamais demandé ce qu'il en devient lorsque tu brûles la peur et intégrité de quelqu'un ? Non ? Tu aurais peut-être dû. Je ne vais sûrement pas te donner le moindre conseil. Je ne te toucherai même pas. Je ne te suivrai pas du regard lorsque tu passeras cette porte. D'ici là, j'aurai déjà armé les hordes qui te suivront sans t'achever. Il n'y aura plus d'échappatoire. Et ta route est encore bien longue. J'aurais aimé être là quand tes freins lâchent en plein descente. J'aurais aimé être là quand quelqu'un te casse une clavicule par hasard. J'aurais aimé être là quand ta maison retombe en cendres. Il a fallu que tu reviennes. Cela m'aura pris à peu près 10 minutes de mon temps. Imaginer les meilleurs scénarios pour te rendre chroniquement célèbre. Ton heure de gloire est bientôt là. Mais ne me remercie pas trop tôt. Tu peux revenir ici des centaines de fois. Plus rien ne changera envers toi. Ce corps, peut-être le mien, n'écoute que moi. Mais je ne veux plus rien. Oh non, tu n'es pas responsable de tout cela. Mais tu auras sans doute été un catalyseur plus efficace que l'essence. La mélancolie elle-même a peur de m'approcher depuis. Elle m'a avouée qu'elle avait peur de sombrer en m'écoutant. 


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And my eyes, they don't see you at all 


 

Mardi 13 novembre 2012 à 22:01

Des adieux à la chaîne
Des messages où l'on ment
L'eau salée de la grève
Fait rougir l'océan
Le temps fait machine arrière 
Dans son dos, le printemps
Coule la langue amère
Apprise aux filles sur les bancs
Où l'on aime, marche ou crève
Pleure mon coeur imbécile
Les lettres ouvertes du temps 
Oh cueille mon coeur dans ces lignes
Les fleurs fanées dans les blancs
Oh pleure mon coeur imbécile
Je t'écris avec l'herbe et le vent
Et quand la mort nous dessine
C'est avec l'encre bleue des amants
Je redonne à la mer
Nos visages d'enfant
Dans nos éclats de verre
Vient mourir l'océan
Où on l'aime, nage ou crève
Pleure mon coeur imbécile
Les lettres ouvertes du temps
Oh cueille mon coeur dans ces lignes
Les fleurs fanées dans les blancs
Alors court mon coeur imbécile
Je garde les nuages rouge sang
Et quand la mort nous dessine
C'est avec l'encre bleue des amants
Alors court mon coeur en exil
Alors court mon coeur en exil
Alors court mon coeur en exil


Françoise Hardy-.


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" There will be no more parades. Battalion dismissed. "


Mardi 6 novembre 2012 à 21:14

 

Des arbres.
Des arbres partout.
Et un terrain comme perdu au milieu.
Ne coupez pas les arbres.
Juste, ne le faites pas.
De la boue et des anglais.
La seule chose qui gâchait le paysage c'était le temps.
Simplement et violemment.
Arrivées trop tard et disparues des années trop tôt.
Cette foule-là m'était supportable, même respirable.
Et puis les raisins sans pépin, ça peut aider.
Et attendre devant cette porte à attendre.
Avec un stupide sourire en coin inexplicable et ineffaçable.
Tu aurais pu rester là des mois entier, je n'aurais pas pu, j'aurais dû.
Quand la ville dort.
Mais cette ville-là ne dort pas.
Tu vois où est le problème ?
Reste à espérer que la neige ne fonde pas au printemps.
Prochain salaire, on y retourne.
J'ai encore quelqu'un à croiser et d'autres gin tonic à offrir. 


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He sleeps alone
He needs no army where he's headed because
He knows that they're just ghosts
And they can't hurt him
If he can't see them


 

Dimanche 4 novembre 2012 à 20:12

 

Rendez-moi ce qui m'appartient. Je veux récupérer mon propre moi. Je veux revivre tout. J'ai eu assez peur du noir. Je n'ai plus de doutes: vous avez volé ce que vous ne voyiez pas pour laisser un espace vide. Horriblement, tristement vide. Vous avez arraché à mains nues, sans la moindre égratinure, des gigantesques morceaux de mur que j'avais mis des années à monter. J'ai essayé de vivre avec, ou plutôt sans. Autant demander à un aveugle de vous décrire une photographie. J'ai essayé de me dire que tout allait bien. J'ai même réussi à me mentir que tout était à sa place. Que tous les rouages tournaient dans le bon sens. Je me suis leurrée, toute seule comme une grande, gentillement poussée dans le dos par vos mains. Mais ce soir, j'ai laissé le feu mourir. Mais ce soir, je démissionne. Je fais un pas, avant d'en faire des milliers, en dehors du cadre pour tout continuer. Mais sans vous ni rien qui puisse m'y faire penser ne serait-ce qu'une seule seconde. Je ferai en sorte de ne plus jamais croiser votre route. C'est tout ce qu'il faut. Je vais tout récupérer. Absolument tout. Les regards mystérieux et les poignets osseux. Je ne marche plus sur votre terrain. Et je préviendrai tout ceux qui voudraient s'y aventurer. Je les préviendrai qu'ils ne trouveront qu'un désert d'émotions peuplé de vautours amers. Je leur dirai tout le mal, toutes les blessures, tout le sang gaspillé. Pas une seule seconde passée avec vous ne leur sera inconnue. Et après cela, après ceci, vous serez dans l'oubli infini. Vous ne serez plus personne, plus rien. Pas même l'ombre d'un mauvais souvenir ou d'une expérience regrettable. Vous ne serez plus. Et je serai à des milliers de lieues. 


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I strangled my words
Once I tried a thousand times
Slaughtered like gods
When the silver shines so high
I tried to poison my life
Always dreaming of the edge of the knife
She always looks backwards and I
Couldn't sit here even for ten minutes or more






Mardi 30 octobre 2012 à 22:44



Un vieil amour resurgit et c'est la fin du séjour.
De quoi vous donner la nausée sans avoir rien bu la veille.
Etait-ce trop évident ou pas assez original ?
C'est le seul secret qui restera véritablement secret.
Car je ne veux pas savoir.
Jamais. 
Je veux garder le plaisir de l'ignorance.
Ne pas ruiner ce qui devrait l'être.
Rester en retrait.
Toujours.
Et partir sans un mot ni regard.
Laisser derrière la lâcheté qu'ils m'ont toujours connu.
Rien d'autre.
Surtout rien.
Qu'ils m'oublient aussi vite.
Qu'ils m'oublient très vite.
Et dans quinze ans, revenir avec le même visage.
Mais l'indifférence comme cadeau de Noël.
Je perds mes mots.
Mes idées s'extériorisent de moins en moins.
Je me suis enfermé là où personne ne verra la moindre porte.
Je me suis enfermé à l'abri du vent.
Je me suis enfermé pour éviter les levers de soleil.
Je me suis enfermé pour ne pas assister à la mort de ce chat.
Une disparition et des mois de doutes m'ont suffi.
Je me suis enfermé mais mes rêves sont plus violents d'émotion que jamais.
Je ne veux pas sortir.
Le premier qui essaie de venir me chercher.
Tout dépendra de tout.
Je pourrai l'ignorer comme je pourrais l'épouser.





Dimanche 14 octobre 2012 à 20:35

                 C'est comme regarder cette personne tomber au ralenti dans le vide pendant une minute. C'est horrible. C'est insupportable. Pourtant, tu ne peux pas regarder ailleurs. Tu es pétrifié pendant des minutes ou des jours. Tu as perdu la notion de temps et d'espace. Tu clignes des yeux une seconde de trop. Tu espères te réveiller en ouvrant les yeux, pouvoir te dire que tout cela n'est pas vraiment arrivé, que cela s'est passé dans ta tête un peu trop tordue. Pourtant cette personne est bien là. Pantin ridicule désarticulé baignant dans une flaque de sang trop sombre. A dix mètres de tes pieds, peut-être plus, peut-être moins. Tu ne sais pas ce tu dois faire. Te retourner et ignorer tout, ou bien te ruer à ses côtés et affronter la réalité en face. Cette personne ne respire plus. Son coeur est à l'arrêt. Il y a plus de son sang sur les pavés que dans ses vaisseaux. Tu n'entends rien. Tu ne distingues rien. Tu clignes des yeux et cette scène te hante déjà. Elle te hante car tu n'arrives pas à visualiser autre chose lorsque tes paupières sont closes. Au moment où tu décides enfin à faire mouvement, rien ne répond. Ton corps est comme cassé. L'information ne passe plus. Tu respires enfin. Tu regardes ailleurs et la machine est relancée. Tu vas soudain bien plus vite que tu ne le voudrais. Et tes yeux se posent trop facilement sur ce visage caché. Tout est fini. C'est comme. Même si l'asphyxie est ce qui ressemble le plus à un futur pour toi. Ce n'est pas le cas. Je pensais vivre dans l'illusion, je suis battue. Tout ce que tu viens de lire était bel et bien dans ta tête. C'est comme tous ceux que tu vois s'éventrer entre eux pour une minute de gloire. Tu cherches tant que ça à les comprendre, voire les aider. Mais au fond, tu les laisses doucement mourir. Tu t'éloignes lentement. Parce que tu commences à comprendre. Et cela te fait un mal de chien, cela te réveille en pleine nuit, cela te coupe l'appétit, cela te fait mal aux yeux. Tes silences sont de plus en plus denses. Tes absences sont de plus en plus longues. Tes carnages sont de plus en plus espacés. Et puis surtout, tu ne fuis plus aussi vite. Tu ne viens pas du tout. Tu cherches à devenir sourd. Tu ne veux plus rien entendre. Pourtant tu essaies encore lescontre-attaques suicidaires. Tu reviens plus vite. C'est comme si, finalement, tu avais appris quelque chose. C'est de ne jamais, jamais.





You always fall
For what you desire and
What you fear

Lundi 10 septembre 2012 à 20:46

 Et tout parut plus simple, plus léger une fois que tu l'as dit. Que tu l'as accepté. Tu as distancé une bonne partie de tes démons les plus sombres. Tu n'es pas à l'abri mais tu peux enfin prendre des risques. Car maintenant tu sais où et comment riposter. Cette manie de toujours tourner en rond, de toujours revenir revenir au point de départ, tu sembles l'avoir quelque peu calmer. Mais rien n'est fait pour autant. Et ne crois pas une seule seconde que la prise de conscience de la douleur à l'avance va en diminuer l'intensité. Au contraire, tu auras tendance à la minimiser. Et le jour où elle sera réelle et perçante, le premier jour sera difficile. Si le premier sera difficile, le deuxième tu voudras mourir après vingt minutes. Mais il n'en sera rien. Car tu vas dormir deux nuits de plus, et la douleur n'aura plus rien d'une douleur. Elle sera devenue habitude insinueuse à la longue. J'ai pris une balle l'autre jour. Et j'ai regardé à l'intérieur. J'y ai vu tout sauf ce que je pensais voir. Tout sauf de la mélancolie interminable. Je croyais savoir quelque chose avec certitude, je ne crois plus en rien. L'espoir est bel et bien vivant mais il n'est pas seul et solitaire. Il est presque banal. Je sais que les choses iront de mieux en mieux, je ne le sais pas, c'est comme cela. Mais ils ne me croient jamais. Alors j'arrête de le dire. Je n'ai que cela à encore leur dire. Alors, j'arrête de leur parler. Et là, ils culpabilisent. A chaque fois. A coup sûr. Je pourrais presque prévoir le moment à la minute près. Mais s'ils ne veulent pas m'écouter. Je ne pense pas qu'ils pourront jamais entendre quelque chose. 

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I always assumed that love
is a dangerous disadvantage,
Thank you for the final proof.
-Steven Moffat-

Lundi 27 août 2012 à 23:53



 
Remember that you were loved by me
And that you made my life a happy one
And there's no tragedy in that



- Vaughan Sivell in Third star -



Souviens-toi que tu étais aimée par moi
Et que tu as fait de ma vie, une vie heureuse
Et qu'il n'y a aucune tragédie dans cela






Will you wait for me there untill someone comes to carry me down ?

Lundi 30 juillet 2012 à 18:21

 

Je suis désolée mais ce n'est pas possible. C'est fini. Tu pourrais essayer pendant dix minutes. Je resterai là, debout, me demandant ce que je fais encore là. Et je ne suis pas désolée. Tu n'es plus rien. Tu reviens parfois dans mes rêves. Mais je te balaie bien vite. Parce que quand je te vois dans ma tête, je ne ressens que de la colère et de la déception. Alors je t'oublie. Tu sais, tu peux tout faire avec tes souvenirs. Cela demande juste parfois un peu d'entraînement. Pour moi, tu es déjà mort. En fait, tu pourrais agoniser à mes pieds, je ne sortirais même pas mes mains de mes poches que ce soit pour appeler de l'aide où empêcher ton corps de se vider de son sang trop rapidement. Certains ont essayé de me faire croire que tu étais une erreur. C'est faux, tu l'es toujours. La personne que j'avais rencontrée ne ressemblait en rien à l'égoïste manipulateur que tu es vraiment. Je suppose que tu dois être bon à au moins une chose, manipuler. Mais non, même pas, je t'avais vu arriver dix kilomètres avant le tournant. J'ai sans doute dû écrire partout ce que je voulais te dire. C'est comme si je l'avais vraiment dit. J'ai tout brûlé. Disparais. Si tu reviens par ici pour une quelconque raison, je ne ferai rien. Tu ne fais pas partie des cadavres que je pourrais essayer de ranimer. Tu fais partie de ceux que je dépose dans le jardin du type qui avait essayé de lui faire du mal. Il en fait encore des terreurs nocturnes. Je ne te souhaite rien. Je m'en fous. Tu pourras essayer tout ce que tu veux. Tu es en face de moi, je ne sais déjà plus dire à quoi tu ressembles. Ton nom n'évoque plus rien.


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I fall asleep in the summer rain
With no single memory of pain

Vendredi 20 juillet 2012 à 21:07

 

Tu n'es pas là. Pas encore. Tu es en route. Les journées passent, sans jamais repasser. Les nuits, je dors enfin paisiblement. Depuis que je sais. Je ne me repose plus que sur mes muscles que je reconstruis. C'est comme s'ils n'avaient plus fonctionné depuis cent ans. Tous les autres, tout le reste, ils y sont restés. Cent ans en arrière. Loin, très loin, derrière toi. Ne pas me fondre dans la masse et rester en arrière. J'ai dû manquer des classes, rater des occasions. Je n'ai pas essayé de repasser le film image par image. Je n'ai pas essayé de savoir à quel moment, à quelle fin de phrase tout avait commencé à lamentablement foirer. J'ai simplement enchaîné. En gardant, le même auteur, ou le même acteur, ou la même productrice, ou le même monteur. Pour arriver sur un long métrage qui n'a plus rien en commun avec celui du début. Construis-moi un château, j'arrive sur mon cheval noir. Ecris-moi un roman, j'arrive avec le scénario. J'arrive, je m'en vais, je reviens. Ne m'attends pas, ne me retarde pas. S'ils veulent des détails, montre-leur où ils pourraient avoir vraiment mal. 

 


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And then: Fuck you, but not you, all the others.

 

 

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