ridiculousthoughts

rUn awAy .

Lundi 30 juillet 2012 à 18:21

 

Je suis désolée mais ce n'est pas possible. C'est fini. Tu pourrais essayer pendant dix minutes. Je resterai là, debout, me demandant ce que je fais encore là. Et je ne suis pas désolée. Tu n'es plus rien. Tu reviens parfois dans mes rêves. Mais je te balaie bien vite. Parce que quand je te vois dans ma tête, je ne ressens que de la colère et de la déception. Alors je t'oublie. Tu sais, tu peux tout faire avec tes souvenirs. Cela demande juste parfois un peu d'entraînement. Pour moi, tu es déjà mort. En fait, tu pourrais agoniser à mes pieds, je ne sortirais même pas mes mains de mes poches que ce soit pour appeler de l'aide où empêcher ton corps de se vider de son sang trop rapidement. Certains ont essayé de me faire croire que tu étais une erreur. C'est faux, tu l'es toujours. La personne que j'avais rencontrée ne ressemblait en rien à l'égoïste manipulateur que tu es vraiment. Je suppose que tu dois être bon à au moins une chose, manipuler. Mais non, même pas, je t'avais vu arriver dix kilomètres avant le tournant. J'ai sans doute dû écrire partout ce que je voulais te dire. C'est comme si je l'avais vraiment dit. J'ai tout brûlé. Disparais. Si tu reviens par ici pour une quelconque raison, je ne ferai rien. Tu ne fais pas partie des cadavres que je pourrais essayer de ranimer. Tu fais partie de ceux que je dépose dans le jardin du type qui avait essayé de lui faire du mal. Il en fait encore des terreurs nocturnes. Je ne te souhaite rien. Je m'en fous. Tu pourras essayer tout ce que tu veux. Tu es en face de moi, je ne sais déjà plus dire à quoi tu ressembles. Ton nom n'évoque plus rien.


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I fall asleep in the summer rain
With no single memory of pain

Vendredi 20 juillet 2012 à 21:07

 

Tu n'es pas là. Pas encore. Tu es en route. Les journées passent, sans jamais repasser. Les nuits, je dors enfin paisiblement. Depuis que je sais. Je ne me repose plus que sur mes muscles que je reconstruis. C'est comme s'ils n'avaient plus fonctionné depuis cent ans. Tous les autres, tout le reste, ils y sont restés. Cent ans en arrière. Loin, très loin, derrière toi. Ne pas me fondre dans la masse et rester en arrière. J'ai dû manquer des classes, rater des occasions. Je n'ai pas essayé de repasser le film image par image. Je n'ai pas essayé de savoir à quel moment, à quelle fin de phrase tout avait commencé à lamentablement foirer. J'ai simplement enchaîné. En gardant, le même auteur, ou le même acteur, ou la même productrice, ou le même monteur. Pour arriver sur un long métrage qui n'a plus rien en commun avec celui du début. Construis-moi un château, j'arrive sur mon cheval noir. Ecris-moi un roman, j'arrive avec le scénario. J'arrive, je m'en vais, je reviens. Ne m'attends pas, ne me retarde pas. S'ils veulent des détails, montre-leur où ils pourraient avoir vraiment mal. 

 


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And then: Fuck you, but not you, all the others.

 

 

Mardi 3 juillet 2012 à 2:03

 

Ne pense pas à ne pas y penser. Pense à autre chose. Pense à ce que tu feras pour de bon. Pense à la prochaine phrase que tu vas écrire. Ne pense même pas à la prochaine chanson. Laisse-toi surprendre. Elle va quand même arriver, que tu la mettes ou pas. Regarde le ciel, il n'a toujours pas bougé. Ne le suis pas. Va voir au-delà de cette rive, de cette montagne. Ne présume pas du chemin qui t'attend, prends le. Les mystères disparaissent quand tu connais la fin de la vérité. Les autres mystères t'attendent, et t'attendront toujours. Ne te protège pas d'eux. Ils ne te feront aucun mal duquel tu ne pourras jamais te remettre. Les déceptions iront parfois de pair, souvent non. Tout ce qui t'arrive, tu le laisses arriver. Tu peux choisir de faire le mauvais pas. Tu peux ne pas voir la mauvaise dénivellation. Les métaphores mal placées te colleront à la peau, tant que tu ne les écriras pas noir sur blanc. Tu attends les catastrophes. Provoques-en quelques-unes qu'on rigole un peu. Mais je ne te laisserai plus me reprocher quoi que ce soit que tu aurais pu éviter seul. Je ne te laisserai plus rester aussi impassible. Je t'obligerai souvent à faire ce que tu ne veux pas. Je t'obligerai souvent à laisser courir les chiens en liberté. Et je t'obligerai chaque fois à les rattraper. Aussi longtemps que je serai dans ton dos, tu resteras indifférent à ta folie meurtrière. Et un beau jour, elle partira car tu auras trouvé ce que tu ne cherchais pas, et tu auras oublié ce que tu cherchais. La mélancolie des beaux jours.

 


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'cause she's like the weather, can't hold her together

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