ridiculousthoughts

rUn awAy .

Dimanche 17 mars 2013 à 20:33

 

     Felix était dans cette foule. Le cœur nauséeux et le souffle court. Trop de corps le séparaient de chaque sortie.

     

     Felix a perdu toute notion de commencement et de fin. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il devient profondément triste à la fin de Twin Peaks. Et alors, il ne veut plus sortir pendant quelques temps parce qu'il sait que ce n'est pas Twin Peaks dehors. Pas d'agent spécial fascinant et fasciné. Pas de musique parfaite au bon moment. Pas de sycomores. 


     Felix rêve d'avoir une amie androgyne. Pour qui il serait le seul à compter. Mais il évite les gens. Alors il comprend très bien qu'il ne la rencontrera jamais. Il fut un temps où cette réalité ne lui paraissait envisageable. Il s'est résigné. Il en dort même mieux.

     

     Felix a compris que sa vie n'avait ni sens ni finalité. Il comprend que certaines personnes peuvent inventer des scénarios pour ne pas l'accepter, il n'essaie pas de leur faire changer d'avis. Il a depuis longtemps refusé de vivre bercé par le mensonge. Alors il se lève, toujours en sachant que ce n'est pas vraiment indispensable. Et il s'endort parfois sans le vouloir. Il s'est trouvé des objectifs. Mais il sait très bien que rien n'a vraiment d'importance. Faire des études pour trouver un travail intéressant pour gagner de l'argent pour avoir une belle maison, une belle voiture, une dizaine de chiens allemands. Faire des rencontres pour s'accrocher à certaines personnalités pour en trouver une particulière pour l'épouser pour se reproduire pour avoir le coeur brisé et les emmerdements. Pour tout enterrer. Pour tout perdre.


     Felix se sent beaucoup trop fatigué pour affronter tout cela en même temps. Alors il se perd dans la fiction et essaie de maintenir son cap sur son côté académique. Il a abandonné le côté social de la journée. Il minimise ses efforts. Peut-être pourrait-il le dire au monde entier. Pour changer quoi ? Pour s'attirer les critiques et les perfidies de ceux qui sont trop loin. No thank you.

 

     Felix n'a aucune connaissance de rien. Tous ces gens qui prétendent connaître tant de choses l'exaspèrent. Il ne peut rien y faire. Il ne veut rien y faire. Ah si, il a choisi de ne plus les côtoyer. Que ce soit de près ou de loin. Il marche toujours sur le bon trottoir, celui sur lequel il ne croisera personne. 


     Felix a quelques belles cicatrices que je pourrais dessiner les yeux fermés. Il ne s'en souvient pas. Il ne sait plus quand cela s'est passé. Il ne sait plus pourquoi, pour quoi ou pour qui. Toutes les causes sont possibles, mais aucune ne se forme dans ses souvenirs. Il ne les regrette pas, il ne les aime pas pour autant.


     Felix écoute Wicked game. Et il sourit d'un vrai beau sourire. Ce sourire que personne n'a vraiment vu. Il imagine quelqu'un dont il n'a pas encore vu le visage et c'est parfait comme cela. What a wicked thing to do, to let me dream of you.


     Felix a une conception de l'espace personnel assez étendue. Il ne sait le pas consciemment pas, mais il ne laisse personne s'approcher. Il s'arrange à chaque fois pour être assis où il peut tout voir sans être aperçu. Il trouve assez souvent la bonne place. Il a du talent pour ce petit jeu. Il a du talent pour à peu près tout. Il a beaucoup plus de talent qu'il ne croit. A priori, cela ne le fait pas dériver de ses rêveries. A priori, il ne prend pas la peine de s'en soucier. A priori, il s'en fout de tout complètement et totalement.


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He can"t go through a day without music.

Vendredi 15 mars 2013 à 16:54

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"Someone must have hurt you once really badly."


Dimanche 10 mars 2013 à 12:18

 

Que suis-je supposée faire maintenant que mes obsessions se sont brisées sur les falaises de la réalité ? Elles étaient mon drive. Plus efficace que celui de Freud ou de Hull. Elles m'empêchaient de réfléchir le matin. Elles m'empêchaient de douter de quoi que ce soit. Leur disparition a dû creuser une distance mélancolique entre moi et le monde extérieur. J'ai l'impression de m'être perdue quelque part, dans les bordures spatiales extérieures. Le moindre contact semble me prendre des années-lumières à  réagir. Elles avaient plusieurs visages, des dizaines de voix. Elles ont laissé derrière un désert d'arbres morts où seul un dernier chat fou vient s'y reposer. Fou ou résigné ? Qu'il n'y a pas grand chose de plus au-delà de ces frontières imaginaires et infiniment douloureuses à traverser. Le reste n'est plus silence.  

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"We make a strange pair, don't we?"

Samedi 9 mars 2013 à 13:40




I'm afraid of everyone.
With my kid on my shoulders 
I try not to hurt anybody I like
But I don't have the drugs to sort it out.
And your voice is swallowing my soul.
And your voice is swallowing my soul.
And your voice is swallowing my soul.
And your voice is swallowing my soul.
And your voice is swallowing my soul.


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Vendredi 8 mars 2013 à 19:16



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They burn you with their radiant smiles
Trap you with their beautiful eyes
They're broke and shamed or drunk or scared
But I hope they live forever

Lundi 4 mars 2013 à 20:21




 La simplicité ne veut simplement pas de moi.



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