ridiculousthoughts

rUn awAy .

Samedi 19 mai 2012 à 16:16

 

Je n'ai plus de métaphore. Je viens seulement de découvrir toute la mélancolie de la musique de Nick Cave. Et elle a réveillé quelque chose. Qui avait manqué, qui m'avait manquée. Qui est tellement bien là. Les vieux amis reviennent à la charge, ainsi que les amours perdus. Perdus d'avance. Les posters se détachent sans qu'on les touche. Peut-être est-ce les courants d'air ou la solitude des chats gris. J'ai souvent eu du mal à rester assis des heures de suite. Sans vraiment bouger, sans vraiment parler. A lire des phrases qui ne restent pas. C'est comme faire un rêve et se réveiller avant le meilleur moment. Sensation absolument insupportable et détestable. Pourtant il suffit de se retourner, et de se rendormir. C'est si facile de l'écrire, de l'imaginer, de se le représenter. Mais, toujours le même mais. A chaque fois qu'une histoire, fictive ou pas, commence, je sais déjà comment elle finira. Fini le suspense, fini les mystères, fini les pressentiments. Tout cela n'aide pas à combler le vide. Au fond, qu'est-ce qui le pourrait à part ce qui est là à mes pieds. Rien à part moi-même. Et les cerisiers en fleur. Les trains ne roulent plus droit au massacre. Qu'ils disent. Et si cette histoire-là n'était pas vraiment terminée. Et si on ne savait pas vraiment comment elle avait commencé. Les réveils brusques au milieu de la nuit doivent bien avoir une explication. Non, je n'y crois pas quand on me dit que ce ne sont que des angoisses du quotidien. Qui s'inquièterait de ces journées si tranquilles ? Personne. C'est bien plus que cela. 


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It ain't that in their hearts they're bad
Ce n'est pas qu'ils sont mauvais dans leur coeur
They'd stick by you if they could 
Ils resteraient près de toi s'ils le pouvaient
But that's just bullshit
Mais ce ne sont que des conneries
People just ain't no good
Les gens n'ont juste rien de bon

 

Mercredi 2 mai 2012 à 0:00

 

Je suis dans les escaliers. Je n'ai pas peur, je ne vois pas le vide. Je ne suis qu'au rez-de-chaussée. Premier signe positif, ces jambes me portent toujours. Second signe, il y a du bruit. Pas trop pour que je puisse m'endormir. Assez pour me rappeler qu'il y a un monde au pied de ces escaliers. Par contre, je tousse depuis trop longtemps. J'arrive au premier étage et je suis face à une ouverture sur l'extérieur. Une grille nous sépare. J'ose m'approcher, le vide n'est pas encore trop impressionnant. Je continue à monter. Je fais trois étages ou quatre comme cela. Et arrivé si haut, alors que je me penche en m'appuyant sur la grille noir. Pour reconnaître qui me rejoint dans ces escaliers. J'entends le bruit sinistre des vis qui explosent et je ressens cette horrible sensation que peut avoir la pesanteur sur une perte d'équilibre. L'estomac qui se retourne, les neurotransmetteurs qui accélèrent et je me réveille. Comme on remonte d'une longueur en apnée. Comme on sort d'un train bondé. Comme on rattrape un verre au dernier moment. Comme on la revoit au moment le plus inattendu. Mes cheveux deviennent longs. J'ai des bouquins de retard. Je dors bien. C'est comme si j'avais trouvé une des inconnues de cette équation magnifique. Redécouvrir des vieux disques et en comprendre encore plus de choses, c'est encore une des choses qui me font sourire comme cela et dont je ne me lasserai pas. 

 




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In a couple of weeks you can tell all the freaks how you carried my body home./




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