ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mercredi 24 novembre 2010 à 1:17

Je marche vite. Dans le froid, mais je n'ai pas froid. Personne ne me croise, plutôt logique à cette heure. Je ne sais même pas où je regarde et j'ai perdu mes pensées. Je les ai laissées s'égarer en territoire défendu et maudit. Ton visage ne me revient même pas exactement. Et je ne sais même pas dire si j'en ris où si j'en pleure. Je vis dans un rêve éveillé. Ce qui est bien avec les rêves, c'est que tu finis par te réveiller. Mais les rêves éveillés, à un moment ils t'usent et toi, tu ne vois rien venir. Tu te dis, oh chouette, ce rêve est mon rêve. Mais non, ce n'est que ta vie. Je me cherche des excuses là où je n'en ai pas besoin. Je m'invente des vies. Je n'en ai qu'une à construire et à fleurir. Et je ne sais toujours pas si je ris ou pleure. Je me suis réveillée un matin, ce matin, et je ne savais plus rien. Enfin non, j'ai plutôt réalisé à quel point ce savoir pouvait être éphémère et instantané, et tellement effrayant. Je n'arrive même pas à me résigner, à oublier tout ce que j'ai déjà pu engendrer. Ton regard ne m'aide pas; les vôtres non plus. J'ai vu une photo d'une belle actrice, qui en fait est bien plus que simplement belle, et elle m'a fait pensé à un vieil ami. Et je me dis qu'il doit être drôlement bien, au chaud à côté de ces questions qu'ils se posent mais à côté desquelles il dort peu mais bien. J'aimerais le revoir et parler de tout et de rien, comme il n'y a pas si longtemps. Et puis me réveiller de ce rêve dans lequel je me suis enfermée sans raison, peut-être par ennui.

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Les ailes de l'héroïne ont frappé encore plus fort qu'on ne le croyait; tant de poussières./

Jeudi 18 novembre 2010 à 19:01

 
Combien de fois au fond de toi,
ta vérité m'a détestée ?



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they built it up just to burn it back down./

Dimanche 14 novembre 2010 à 0:35

 Lui parler. Mais pour quoi lui dire? Le regarder, le faire parler. Et reconnaître cette déception si familière. La revoir dans ses yeux et dans ma gorge. Ou alors, le provoquer une dernière fois. Non, encore une fois. Dire quelques mots, loin d’être anodins, même pas recherchés, juste perçants. Capturer son regard et ses lèvres sans les toucher. Lui montrer, lui faire comprendre. Le compromettre, le mettre en face, l’affronter, lui faire affronter cette vérité inacceptable car trop exceptionnelle. Et puis partir, sur un sourire. Sans trop en faire, le laisser sur sa faim, le laisser digérer ce qu’il ne veut pas voir, mais qu’il connaît par coeur. Certaines de ses images me hantent et d’autres me font mourir de rire, c’est peut-être cela, ce qui tue; le romantique et le grotesque traduits, maquillés avec tant de non-dits. Tout le monde a beau en rire, il lui reste de ces regards. Les mêmes qui auraient tout déclenché. Dans un monde transparent, utilise toujours le conditionnel; autrement n’est pas envisageable. Les mêmes qui veulent faire passer tant de choses et que je coupe avec violence, mais que je vais rechercher trois minutes après. Il me les rends plus que souvent. Après cela, quand il n’est plus dans le secteur, le vide reprend du terrain et ce n’est jamais agréable. J’ai toujours envie de rouvrir cette portière de tout jeter là, de courir, de hurler son nom en silence et de le voir sortir. Avec cette envie, cette autre envie légitime de dormir enfin. D’être tranquille, de voir de belles choses sans ressentir le besoin de les nommer, de les comprendre. Quelques jours, je m’en remets, je l’oublie minutes par minutes. Et puis, j’essaie à nouveau d’éviter ses yeux. Mais les miens finissent par céder. Il a essayé de faire passer une certaine colère, mais elle n’a pas été crédible, pas une seule seconde. Sur toute la ligne, j’aurai réussi à creuser un fossé entre mon corps et le reste de cet être qui est sensé maîtrisé l’autre. Sans jouer avec le feu, je ne brûlerai pas. J’ai regardé mes mains prendre les braises, sans réagir. Personne n’a vraiment réagi. Ils ont continué à parler. Aujourd’hui, je regarde encore mes mains avec plus d’étonnement que ce jour: il n’y a aucune trace, sauf celles que j’ai infligé par un solide pur, autre débat. Cela m’inspire et me respire. J’essaie d’en dissoudre les souvenirs, mais je n’ai ni soluté ni solution. C’est comme s’il avait tout gardé, tout congelé pour que des scientifiques en début de carrière se prennent à s’amuser avec des fragments de vies, avec des lunettes de protection encore trop grandes et un tablier encore blanc. S’il a congelé quelque chose, il a congelé du vide, je ne cherche à leurrer personne. Je sais bien qu’il serait du genre à gaspiller de l’énergie commune pour s’épargner un peu de chaleur personnelle mais si éphémère. Au milieu de tout cela, il reste deux questions cruciales que personne n’a osé posé. Par contre, j’ai donné un embryon de réponse et quelque part, à un moment donné, de son côté aussi. Deux questions dont vous avez peur de réveiller la formulation, peur de déterrer le cadavre que vous aviez enterré vivant. Parce que tout le monde a toujours fait comme cela, ce qui est nouveau, ce qui dérange, on en parle à peine, on va le chercher en pleine nuit noire pour aller l’ensevelir dans son sommeil. Je suis une criminelle, vous êtes des êtres humains. Au secours, je suis coincée au milieu de portes grandes ouvertes. 

 

 
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Des clichés de première anné et de ses professeurs, ma fille. /

Dimanche 7 novembre 2010 à 21:26

A la mémoire de nos larmes
Au nom de tous nos rires
Au nom de tout ce qu'on aurait pu devenir
Au nom de tout ce qu'on n'a jamais su se dire.
Au nom des hommes
Qui ne pensent qu'à
S'enfuir.
 
 
-Miossec-
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I Don't wanna go
I Don't wanna stay
Don't really know what I want anyway.
What the hell wanna you me to say ?
I don't wanna leave you behind. /
"Run and hide" Anna Chalon From "Je l'aimais"

Lundi 1er novembre 2010 à 21:21

"J'irai jusqu'au bout de chemin. Et quand ce sera la nuit noire, Je serai bien." Il y a des tas de façons de commencer une histoire. Toi, tu n'as rien commencé mais tu écris la fin. Absurdité des jours heureux, tu ne pleures que devant ce chat mort et noir. Tu n'as jamais rien possédé, ni personne. Tu y as cru jusqu'au jour où. Je ne me lasserai pas assez vite de te regarder t'enfoncer dans le pénombre de tous ces verres vidés. Je ne me lasserai pas de te rappeler ce que tu as appelé quelques erreurs. Je ne me lasserai pas de m'enfuir au mauvais moment. Oh non, tu n'as rien détruit. Tu n'as pas pris la peine de m'empêcher de construire un château de légende caché. Enfermé dans un bois, tu sembles être au milieu du chemin. Tu te retournes de tout côté mais tu ne distingues ni le début ni la fin infinie. Enfermé dans un rêve, tu es au début de quelque chose. Tu ne te doutes de rien; quand tu marches, tu ne regardes que tes pieds. Quand tu fumes, tu ne regardes que les cendres qui s'écrasent. 

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On vous dira sans doute que mon histoire est bizarre
Je sais, mais je peux pas m'arrêter
Vu qu'il n'y a plus de noms sur les gares . /
Sheller

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