ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mardi 29 mars 2011 à 23:33

Métropolitaine, Elle ne doit rien à personne.
Un sourire l'a voulue.
Quand je l'ai vue nue,
j'ai senti une larme.
Je donnerai ma vie
pour qu'à jamais
Elle oublie.
Et lui enlever le mal,
enlever ce mal,
planté comme une lame.
Quand ils brillent,
ses yeux grands ouverts
font un rêve,
et je voyage en enfer.
Au fond des yeux
j'ai vu des hommes,
une ville, des flammes,
un enfant, une femme,
et leurs cris est un écho,
ça cogne dans la tête.
Un écho ça cogne dans la tête.
Noï, Noï,
réveille-toi,
Noï,
N'écoute pas ces voix.
Réveille-toi Noï,
Réveille-toi;
Tu es ici,
avec Moi.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête.
Un écho
Ca cogne dans la tête
...



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Cet éternel regret d'être passé à côté de ma vie n'est même plus une trace dans mes pensées solitaires. /


Mercredi 23 mars 2011 à 21:43



" C'est l'avis de tous que Ganelon meure d'un terrible
supplice. On amène quatre destriers, on lie aux chevaux
les pieds et les mains du traître; les chevaux sont ardents
et rapides, quatre sergents les dirigent. Ganelon va
mourir d'une fin terrible: tous ses nerfs sont affreuse-
ment tirés, et tous ses membres sont déchirés de son
corps; sur l'herbe verte coule le sang clair, Ganelon est
mort comme un félon et un lâche. Il est juste que le 
traître ne puisse jamais se vanter de sa trahison. "



La chanson de Roland



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Mardi 22 mars 2011 à 0:59

 


J'ai un amour magnifique, mais caché.
Que je suis seule à ne pas vouloir voir.*





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What can I possibly say ?





Dimanche 20 mars 2011 à 1:37

Ceci n'est pas mon jeu, je n'en fais pas partie. Je l'ai créé. Contradiction par nature. J'ai fini de m'excuser. Et puis, on me reproche de vivre. On me dit que je ne prends pas la bonne direction. Mais la direction pour où? On me conseille des chemins. Histoire de trouver la bonne issue. Mais je ne veux pas partir, je ne veux aller nulle part. Je suis bien ici. Malgré tout ce que l'on dit, tout ce que l'on pense. Rien n'importe que ma vie. Et puis celles qui font que j'ai envie de la poursuivre. J'ai un amour magnifique, mais caché. Personne ne veut le laisser vivre plus de quelques heures. J'écoute des chansons qui créent mes autres mondes. Ceux dans lesquels tout est possible et rien n'est hors de portée. J'en ai assez des malentendus et des non-dits. Je n'accepte pas la négation. Il n'y a rien à ajouter. Vous voulez rire. J'ai horreur d'avoir le mot de la fin. J'ai horreur qu'on m'impose ces limites qui sont si facilement franchissables et qui ne représentent rien. Rien à part du vent qui joue avec nos directions. J'aimerais me dire que tout cela n'est pas réel. Je me le dis. Mais j'aimerais savoir que c'est vrai. Je parle au conditionel car à présent j'ai compris que rien ne dure. Que rien n'est acquis. Et qu'il est toujours difficile d'émerger de ces rêves, surtout des miens, et des siens. Je passe désormais mon temps à m'inspirer. Et je ne comprends pourquoi je veux plus que ce que je ne peux avoir, pourquoi je me lasse si vite. Oui, je pleure. Non, je ne m'en veux pas. J'ai souvent envie de me résigner. Je ne le fais pas. Et je pense à ceux qui ne le feront pas. Vous ne changerez pas une équipe qui perd. Surtout la mienne. Je l'aime beaucoup, mine de rien. Le chat n'a jamais pu dormir avec moi. C'est peut-être cela qui fait qu'aujourd'hui je ressens le vide après chaque pas posé dans le monde extérieur. Mes jambes ont parcouru des kilomètres et des kilomètres. Ma tête a pensé des millions de phrases. Mais combien de fois allez-vous laisser mon être amoureux se déchirer de part en part ? Vous avez eu la gentillesse de le recoudre. Mais je ressens toujours quelque chose de différent à l'endroit où vous avez troué ma peau. Ce n'est pas une plaie béante. Il n'y a pas des litres de sang à mes pieds. Mais cette sensation n'est supportable que lorsque je sens sa proximité. Sérieusement, combien de temps allez-vous me laisser hésiter ? Hésiter entre les arbres et les fleuves. J'ai froid et mal aux jambes. Cela passera. Dans peu de temps, j'aurai trop chaud et mon corps répondra du tac au tac. En attendant, je ne regrette pas, je n'ai pas peur d'oublier, j'en veux à ceux et celles qui m'ont permis de croire qu'il y avait une issue belle et positive. Je ne me sens pas mal. Je ne me sens pas seule. Je ne me sens pas du tout. Ce n'est pas froid que j'ai, ce n'est pas le vide que je redoute; je ne trouve pas les mots pour l'exprimer et je ne crois pas qu'il y en ait vraiment. Et j'en ris Et j'en bois. Et ainsi de suite. Je connais quelqu'un à qui je pourrais parler sans prononcer le moindre mot, juste avec des regards et puis d'autres choses. Je veux qu'il comprenne. Je veux qu'il me parle à son tour. Je ne parle plus au conditionnel car j'ai compris que si rien n'est acquis, c'est parce qu'on n'a pas envie de l'acquérir. Moi, j'ai juste apprivoisé cette envie. Et dans le fond, ce n'est pas si difficile, de regarder quelqu'un dans le fond des yeux et dire le fond de sa pensée. Alors je l'ai fait, et j'ai vu une réponse différente de celle que j'ai pu entendre. Je cherche encore l'erreur. Mais il n'y a rien à faire, ses regards me font toujours chavirer et son sourire ne peut que réveiller le mien. A quoi bon lutter. Je m'endors sous trois couvertures et ma tête repose entre quatres oreillers. Il n'y a pas d'erreur. Ils nous ont fait croire qu'il y en avait une. Il n'y a d'erreur que quand ton intégrité physique est menacée. En l'occurence, j'ai connu plus menaçant comme circonstance. Je m'égare et je me retrouve au même endroit. Un espace restreint mais si chaleureux. Si seulement tu pouvais comprendre ce qu'il se passe lorsque tu disparais. Complexe et audacieuse. Des ombres et des mystères. Des épouses et leurs fragilités béantes, autre débat et autre contrée.

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Aurais-je un jour assez de cran pour retourner au combat ? Bruno Caliciuri. /

Jeudi 17 mars 2011 à 23:54

Je suis malade tu sais. Vraiment malade. Je ne passerai pas la nuit. Non, n'essaie pas de me rassurer avec ce faux sourire. Regarde mes mains, elles se fissurent, littéralement. Ne t'enfuis pas. Pas cette fois. Cette fois, regarde-moi bien m'en aller. Car je ne reviendrai pas. Depuis ce jour, mon épaule gauche ne cesse de me faire souffrir. Mais je n'ai rien dit. Je ne me l'expliquais pas moi-même. Comme une flèche tirée au milieu du brouillard, ce souvenir n'en finit pas de pâlir et de périr, successivement. Il ne disparaît pas. Il demeure enfermé dans un château de légende caché. Rends-toi bien compte qu'en ce moment, je ne me bats pas contre moi-même mais je subis ces erreurs dont on se lasse d'apprendre. J'ai beau être malade comme un chien ukrainien et lire ces poésies réconfortantes. Rien n'y fait. Métaphoriquement, cette plaie reste béante et est plongée dans une eau très chaude et salée. Mon épaule gauche ne sent plus rien et il en restera ainsi. De temps en temps, le monstre s'y couche pour la réchauffer. Rien n'y fait. Il n'y a personne en vue. Réjouis-toi, cette vie finira par sortir. Un amour contre des sourires. C'est tout ce que j'avais à perdre. Alors je ne l'ai pas perdu. Quand bien même. Ils se cachent tous derrière des murs de poussière. Je ne comprends pas pourquoi leurs peurs ne m'atteignent pas; pourquoi je ne les ressens pas de la même manière. Mais de toute façon, cela n'a plus aucune importance. Maintenant, ce qu'il me reste. C'est la profondeur aérée de tes yeux dans laquelle je n'essaie plus d'éviter de me noyer. Et ta main, que je ne lâcherai plus. Quitte à te briser quelques phalanges. Mes rêves se sont évanouis un soir où ils ont croisé les tiens. Et alors je me suis dit, que cette vie devait être éveillée et que je ne pouvais pas me souvenir de mes rêves, qu'il fallait que je sépare ces deux mondes avant de m'ennuyer totalement dans le premier. Bien sûr, tu as et auras peur, mais ne laisse plus cette peur vivre à ta place. Quitte à perdre quelque litres de sang et quelques morceaux de chair. Tu ne seras plus seul car je batterai à demeure perdue dans ton ciel. Dans les enfers, ceux qui n'existent que dans tes illusions. J'irai te chercher. Et tu me sauveras enfin. Nous nous enfuirons. Enfin libres. Chacun de retenir l'autre prisonnier de soi. J'aimerai à te retrouver sous la pluie. Tu aimeras à me regarder à travers le soleil. Le jour sera silence et la nuit sera repos. Je ne te laisserai pas croire que je puisse aller voir ailleurs si tu n'y es pas. Tu ne me laisseras pas bouger le lit de place pour t'effacer. Et ta peau restera un mystère que je ne me lasserai pas de retracer pour essayer de le percer. Et mon corps sera une lionne pour chasser tes heures ombres. Je ne laisserai personne te mettre à genou. Je ne laisserai rien entraver tes mouvements. Je dégagerai ta route et tu seras libre, mon Amour. Alors danse et oublie déjà demain. 

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" the creature of sentiment, passion, anger and love cannot be easily suppresed "

Mardi 8 mars 2011 à 0:37

Je n'ai qu'un principe: celui de ne pas en avoir. Je n'ai aucune opinion. Je ne suis pas. Je ne viens de nulle part. Et je ne vais pas plus loin. Je cours peut-être. Je m'arrête parfois. Je ne redémarre pas toujours du premier coup. On m'a dit qu'il fallait que cela roule. Comme si j'avais eu le choix, j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire. Pour toujours revenir au point de départ. Oui, toujours. Je n'ai jamais dépassé les limites. Non, jamais. Elles n'existent pas. Difficile d'apprivoiser quelque chose qui n'est pas. Un corps, un seul. Le détruire pour mieux le reconstruire. Je ne parle de rien de précis. Je ne fais qu'écrire. Si quelqu'un le lit, c'est bien. Si quelqu'un l'interprète, ce n'est pas mieux. Le mieux est l'ennemi du bien. Ridicule idée, car elle invoque une idée de limite. Retour au point de départ, de nouveau. On ne me croira pas lorsque je dirai que je n'ai rien à perdre et personne à qui manquer. Je le dirai tout de même puisqu'on fera bien de ne pas le croire. Le bonheur n'est pas un but à atteindre mais une façon de vivre. J'ai dû lire cela aujourd'hui ou hier, j'aime bien. Donc je me l'approprie. Comme cela, sans aucune réponse puisqu'aucune question à poser. Je ne cherche plus à essayer de comprendre pourquoi certaines personnes s'empêchent de vivre. J'ai fini d'être aimable, je l'ai sans doute déjà dit, même j'aime bien insister sur ce fait. J'ai compris des choses méprisables et déroutantes. Cela ne va pas m'empêcher de me réveiller. J'ai dépassé ce stade où j'essaie de dormir. Je me laisse endormir. Cela n'est pas si dur. Il suffit de rien du tout. Il ne faut pas essayer de comprendre, ni essayer de le résoudre. Enfin, c'est ce que j'en pense. Tu restes craquant quand tu es indéfiniment sur le point de craquer.  Ne dis plus non. Ne dis plus oui. Ne parle même plus. Tu dis tellement plus quand tu ne le fais pas. Et cela reste un mystère. C'est ce que je préfère indéniablement. Le mystère et son côté brillant et obscure à la fois. Je n'aime pas les enfants, sauf les miens. Je n'aime pas les mariages, sauf le mien. Si je bois trop, c'est qu'on m'offre trop à boire. Je ne suis pas coupable. Je ne suis pas innocente. Je ne suis pas. Et je n'ai pas envie d'être. Lors d'une fête d'anniversaire, il y a ceux qui dansent et ceux qui ne dansent pas. Et ceux qui ne dansent pas, ne dansent pas parce qu'ils n'en ont pas envie. Si on part de là, il n'y a pas grand chose à rajouter. Mais ce serait tomber dans la facilité, et j'ai horreur de cela. Si si. Je boirai à la santé de qui le voudra. Du moment qu'on me laisse boire. Il faut toujours une raison pour tout. Il faut toujours tout justifier. Il faut toujours parler pour soi-disant combler le silence (que je n'ai toujours pas croisé, et je le vis plutôt bien). Il faut toujours une excuse pour se laisser aller. Je ne comprends rien. Et cela ne va pas en s'améliorant. Et cela a fini de m'inquiéter. Il y a des messages que j'aime recevoir. Et il y a les autres que j'oublie d'avoir reçu. Et il y a ceux que je ne reçois pas car je ne devais pas les recevoir. On se dit au revoir. Mais on ne se quitte pas vraiment. Je peux lire toutes sortes d'émotions dans toutes sortes de regards. Mais ils ne m'intéressent pas tous. Alors parfois je fais le tri, parfois pas. Je suis témoin, il se laisse faire. Je suis témoin, elle ne se laisse pas faire. Je n'ai jamais vraiment saisi le sens de cette expression. Je l'utilise tout de même. J'ai connu tes principes plus entreprenants. Alors souris et ferme les yeux. Je m'occupe du reste, je suis forte à ce jeu-là; tu me connais.

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all your friends have gone away
so let's celebrate


Dimanche 6 mars 2011 à 11:44

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i don't even know your name
i already reach you
i already forget you

Dimanche 6 mars 2011 à 11:05

Il y a une lumière de soleil qui est entrée dans ma chambre. Je n'ai appelé personne. Les arbres ont grandi et sûrement moi aussi. Il y a trou dans ma main. Contrairement à ce que l'on vous dira, je me souviens exactement du pourquoi du comment et du quand il est arrivé. Orgueil dépassé. you keep leaving. always before the sunlight enters this room. jethro does leave no more. Allez savoir pourquoi ce chat a ouvert cette porte et comment il l'a fait. Ces bêtes restent intrigantes à leurs heures chaleureuses. cha-leureuses. Des guitares basses et des pensées hautes. I'm trough being cute. I'm trough being nice. J'ai fini d'être honnête. J'ai fini d'être aimable. Pendant que nous buvons de l'eau, d'autres cherchent encore leurs réponses à des questions qu'ils n'osent pas poser. A quoi bon vouloir être un héros quand il n'y a rien à sauver. Tu changes parfois de disque et tu connais cet endroit par coeur. Les moindres recoins, les moindres regards en coin. Tu dis quelque chose et tu fais le contraire. Pas besoin de parler avec tes lèvres. Damn you, damn your mistrustful love. Le non-sens gagne du terrain et c'est ce que je préfère. N'avoir ni début ni fin. Juste rester entre deux zones; ne pas choisir et avancer dans la lumière. Affronter le soleil, se laisser brûler par sa puissance. Affronter ton silence et ne pas le laisser s'installer comme cela. J'ai horreur d'avoir le mot de la fin, faim. Temps de partir pour revenir. Je suis une guerrière dans l'âme. Tu n'es rien. Et je déteste au plus haut point celui qui a implanté cette idée dans ma tête. Je ne le remercierai pas. I'm trough being cute.

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i get so haunted
i fall in your dreams tonight



 

Vendredi 4 mars 2011 à 22:44


Le ciel est toujours aussi gris. Plusieurs rêves pour plusieurs nuits. Des rêves plus qu'agréables, grâce auxquels je me réveillais le sourire aux lèvres, chose qui ne m'était pas arrivé avant. And then, I look at some pictures. And there's no one in sight; no one but you. How could it be possible ? How could I miss out on you just like that ? Now I'm older and my heart colder, there are only few words to be said. I miss you. I need you. I don't even know if it's a lack of love or something. What can I say? I am the one who have been hurting the most, always. All I can do for now is sleeping. I juste have to turn off the light and lay down in silence. And I also wish there were your chest between me and this bed. I would love to hear your lower voice telling me: "Dream about me". I would love to lose my lips and my mind somewhere in your neck. Sometime I catch myself awake and dreaming about just leaning and kissing you, or something. That kills me. I can't see you. You must have some loves somewhere else to complete. I might be keeping writing to you like this untill I had your pretty face and its truth in front of me. Now, let me sleep. Don't let me go. Keep walking around here. I might be able to get never tired of your smile. Le ciel est noir.

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this is what we won't
delay for your birthday

Vendredi 4 mars 2011 à 22:20

Des lumières et leurs ombres. Des juments et leurs poulains. Des plaines et leurs étendues à perte de vue. Des hommes et leurs amours déçues. Des illusionnistes et leurs rêves fragmentés. Des trains et leurs retards incompris. Des histoires et leurs fins perdues. Des images et leurs souvenirs mortels. Des routes et leurs accidents traumatisant. Des plaies et leurs cicatrices charnelles. Des amies et leurs réconforts conditionnels. Des amants et leurs absences familiales. Des armoires et leurs trésors oubliés. Des lettres et leurs tristesses exagérées. Des chansons et leurs émotions interprétées. Des arbres et leurs abris. Des mains et leurs sensations. Des verres et leurs poisons que nous avalons jusqu'à déraison. Des professeurs et leurs clichés de premières années. Des instants et leurs solidités. Des chats et leurs sommeils au soleil. Des quais et leurs solitudes passagères. Des douleurs et leurs délires solitaires. Des matchs et leurs issues arrosées. Des siestes et leurs réveils controversés. Des fenêtres et leurs vues quotidiennes. Des femmes et leurs amours heureux. Des maris et leurs contraintes maladives. Des événements et leurs incidences éphémères. Des épouses et leurs fragilités béantes. C'est tout ce que j'avais à laisser. Alors je l'ai laissé.

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" On ne m'a donné ni armes ni larmes à mes yeux
  Que ce cheval d'acier noir et ce corps sans visage
  J'ai l'âme de l'enfant et la mémoire du vieux
  L'éternité c'est long quand on marche sans coeur "

Mardi 1er mars 2011 à 22:31

            

Je n'ai rien à attendre. Je n'ai personne à retrouver. Jusque là, ma vie, comme celle de la plupart des gens autour, était rythmée par une suite d'événement inattendus ou non et une suite de retrouvailles glorieuses ou non. Les amoureuses attendent de partir en voyage avec leur amour. Les pères de familles attendent le week-end pour revoir leur famille. Les coachs sportifs attendent le prochain match avec impatience pour pouvoir admirer leur travail ou déplorer leur impuissance. Les étudiants attendent la prochaine fête pour pouvoir prouver au monde entier qu'ils sont capables d'ingurgiter des litres et des litres d'alcool sans en mourir. Les névrosées attendent leur prochaine consultation pour enfin parler à quelqu'un et surtout parce qu'elles croient qu'un spécialiste va améliorer leur vie en un claquement de doigts. Les écrivains attendent leur prochaine idée géniale. Les professeurs attendent, le prochain congé pour rattraper leur retard dans leurs centaines de copies et de copies mal remplies. Les maris attendent la fin du jour pour pouvoir rentrer et serrer dans leurs bras une épouse qu'ils ne laisseront jamais partir, parce que sans elles, ce serait simplement et purement la fin de leur monde. Enfin, vous voyez que chacun rythme sa vie selon ses envies, ses obligations, ses peines, ses réjouissances, ses rencontres, ses abandons et tout le reste. Ensuite, vous me voyez moi. Rien d'exceptionnelle en soi. Non, vraiment rien. Je suis simplement déchirée de part en part. D'un bout à l'autre, si vous y regardiez bien, vous pourriez voir des cicatrices ici et des plaies béantes là.

Et cela grâce et à cause d'une personne. La personne que je déteste le plus au monde. La personne que j'aime le plus au monde. Moi. J'ai toujours été et je serai toujours la seule à me laisser mutiler de la sorte. A aucun moment, je n'ai opposé de résistance. Je m'allonge sur la parquet. Je ferme les yeux, mon dos me fait un mal de chien et je ne trouve jamais le silence. Je l'ai cherché partout. Mais il ne veut pas de moi. Ou je ne suis pas prête à le regarder en face. Parce que le silence c'est quand même une sacrée personnalité. Tout le monde en parle et tout le monde l'appelle. Je ne l'ai jamais aperçu. Alors je pars à la recherche de quelqu'un d'autre, sans que je sache ni qui ni où ni comment chercher. On m'a dit de marcher, alors j'ai marché. On m'a dit de parler, alors j'ai parlé. Par contre, on n'a pas voulu que je crie ni que je pleure. Pourtant c'est ce que je préfère. Tout cela pour un foutu personnage que personne n'a jamais vu en peinture. Et puis on m'a poussée dehors. Et comme je fais partie de la race humaine, je n'ai eu d'autres choix que de m'adapter. En fait, cela s'est fait instinctivement. Je suis actuellement incapble de vous décrire comment je l'ai fait.

Je remarque, au jour d'aujourd'hui, que tout ce que j'ai voulu le plus fort possible, au point de me faire souffrir moralement et physiquement, ne m'a pas été accordé. Et au nom de quoi ? Au nom de quelconques excuses fabriquées dans une belle usine dirigée par une bonne copine qu'on appelle la société. Je dis copine parce que je suis censée l'apprécier. Et à chaque fois que je m'approchais de la chose tant convoitée, cette chose s'approchait à son tour, n'hésitant pas à me toucher, à s'incruster dans ma peau mais sans s'installer. Et alors, dès que je m'apprêtais à m'approprier à mon tour de sa substance. Elle prenait littéralement ses jambes à son cou. Mais en prenant bien garde d'arracher la partie de mon corps dans laquelle elle commençait à s'assoupir au chaud. Merci les gars, on se revoit la semaine prochaine pour un autre débat. Non, pas cette fois. Cette fois, je parle, je dis ce que j'ai à dire et je me fous complètement de la suite. Chaque chose aura pris son temps et son aisance pour accaparer ce dont elle avait besoin de mon être. Et chaque chose aura pris la peine de faire bien mal là où cela fait vraiment mal pour tirer sa révérence. Enfin, tirer sa révérence est une bien trop grande phrase. Elles se sont juste eclipsées le temps d'aller boire un verre ou deux. Mais elles ne sont jamais très loin, et n'hésitent jamais à venir essayer de se replonger dans les gouffres qu'elles ont elles-même laissés. 



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this is how They feel
when You leave



 

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