ridiculousthoughts

rUn awAy .

Jeudi 17 mars 2011 à 23:54

Je suis malade tu sais. Vraiment malade. Je ne passerai pas la nuit. Non, n'essaie pas de me rassurer avec ce faux sourire. Regarde mes mains, elles se fissurent, littéralement. Ne t'enfuis pas. Pas cette fois. Cette fois, regarde-moi bien m'en aller. Car je ne reviendrai pas. Depuis ce jour, mon épaule gauche ne cesse de me faire souffrir. Mais je n'ai rien dit. Je ne me l'expliquais pas moi-même. Comme une flèche tirée au milieu du brouillard, ce souvenir n'en finit pas de pâlir et de périr, successivement. Il ne disparaît pas. Il demeure enfermé dans un château de légende caché. Rends-toi bien compte qu'en ce moment, je ne me bats pas contre moi-même mais je subis ces erreurs dont on se lasse d'apprendre. J'ai beau être malade comme un chien ukrainien et lire ces poésies réconfortantes. Rien n'y fait. Métaphoriquement, cette plaie reste béante et est plongée dans une eau très chaude et salée. Mon épaule gauche ne sent plus rien et il en restera ainsi. De temps en temps, le monstre s'y couche pour la réchauffer. Rien n'y fait. Il n'y a personne en vue. Réjouis-toi, cette vie finira par sortir. Un amour contre des sourires. C'est tout ce que j'avais à perdre. Alors je ne l'ai pas perdu. Quand bien même. Ils se cachent tous derrière des murs de poussière. Je ne comprends pas pourquoi leurs peurs ne m'atteignent pas; pourquoi je ne les ressens pas de la même manière. Mais de toute façon, cela n'a plus aucune importance. Maintenant, ce qu'il me reste. C'est la profondeur aérée de tes yeux dans laquelle je n'essaie plus d'éviter de me noyer. Et ta main, que je ne lâcherai plus. Quitte à te briser quelques phalanges. Mes rêves se sont évanouis un soir où ils ont croisé les tiens. Et alors je me suis dit, que cette vie devait être éveillée et que je ne pouvais pas me souvenir de mes rêves, qu'il fallait que je sépare ces deux mondes avant de m'ennuyer totalement dans le premier. Bien sûr, tu as et auras peur, mais ne laisse plus cette peur vivre à ta place. Quitte à perdre quelque litres de sang et quelques morceaux de chair. Tu ne seras plus seul car je batterai à demeure perdue dans ton ciel. Dans les enfers, ceux qui n'existent que dans tes illusions. J'irai te chercher. Et tu me sauveras enfin. Nous nous enfuirons. Enfin libres. Chacun de retenir l'autre prisonnier de soi. J'aimerai à te retrouver sous la pluie. Tu aimeras à me regarder à travers le soleil. Le jour sera silence et la nuit sera repos. Je ne te laisserai pas croire que je puisse aller voir ailleurs si tu n'y es pas. Tu ne me laisseras pas bouger le lit de place pour t'effacer. Et ta peau restera un mystère que je ne me lasserai pas de retracer pour essayer de le percer. Et mon corps sera une lionne pour chasser tes heures ombres. Je ne laisserai personne te mettre à genou. Je ne laisserai rien entraver tes mouvements. Je dégagerai ta route et tu seras libre, mon Amour. Alors danse et oublie déjà demain. 

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" the creature of sentiment, passion, anger and love cannot be easily suppresed "

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