ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mardi 27 novembre 2012 à 19:02


Espoir, c'est officiel, je te déteste. Deux secondes viennent de s'écouler et voilà que je t'adore. Ne m'abandonne pas. Je ne peux pas vivre sans toi. Le sentiment est double. Parfois, tout ce que je souhaite c'est que tes échos infaillibles cessent. J'essaie de temps en temps de te claquer la  porte au nez, je regrette mon geste et l'arrête alors que la porte a à peine bougé. Depuis presque une semaine. Je te déteste. Parce que tu arrives doucement à me faire croire. Que c'est possible. Que je suis capable de sauter de l'autre côté de ce gouffre. Que ce gouffre est en réalité loin d'en être réellement un. Mais j'ai horriblement peur de réaliser une fois de plus. Ensuite, ma raison reprend le dessus mais tu ne dors jamais très longtemps. Et votre vacarme recommence, sans s'être jamais vraiment tu. Bataille à durée inconnue. Bataille sans visage. Je reste au milieu. Pour une fois, je ne suis honnêtement pas en mesure de faire le moindre geste. Il n'y a que toi, espoir. Tu es seul. Tu le sais. Ma physiologie est entre tes mains métaphoriques. Et tu es au bord de la folie. Mais tu m'as déjà sauvé. Sans le vouloir, sans le comprendre. Tu ne sais même pas qui tu es toi-même. Tu n'es qu'un prénom. Une phrase. Quelques heures. A priori, pas grand chose. A postériori, qui pourrait savoir ? Je te déteste. Reste ici encore un peu. Laisse-moi dormir. Réveille-moi. Je t'aime tant. Comment peux-tu me faire tout cela ? Tu n'es pas responsable. Arrête tout ici. Mais pas tout de suite. Pas tout de suite. 

 
 


http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/Dragon.jpg


You see ? Told you !

Samedi 24 novembre 2012 à 19:45

 

Il se réveille. A l'heure. Sans alarme. Le verre d'eau est vide. Un soupir. Aucun souvenir de l'avoir bu. Il s'assied, libère les couvertures de leur étreinte chaude. Un autre soupir. La feuille de papier collée au mur est noircie. Elle était encore blanche, la veille. Toujours le même. Des dizaines de ronds remplis. Des trous noirs qui ne rappellent rien. Il se lève. Et remplit le rapport. Les mêmes phrases depuis des mois. Le diagnostic ne laisse plus beaucoup de place au doute. Amnésie antérograde. Ou presque dans le même genre. Il allume le son mélodieux, Du sépia plein les doigts. Et les souvenirs d'avant le submergent. D'avant cela. Il lutte contre le sentiment de panique qui le submerge, comme chaque matin. Le contrôle qu'il maintient sur sa respiration est presque impressionnant. Un patient classique serait déjà au bord de l'asphyxie. Mais il n'a rien de classique, est-il vraiment utile de le préciser? Aujourd'hui ses couloirs sont vides. La solitude qu'il s'est imposé n'a aucune raison d'être. Il croit que les souvenirs lui suffiront à passer à travers. J'ai essayé de le convaincre. Il est simplement persuadé que des nouveaux seront superflus et ne feront qu'accélérer le mal qui le ronge. Pourtant ses souvenirs ne le laissent pas indifférent. Il indique qu'il n'identifie pas les émotions qui y sont associés. Il a l'art de ne pas voir ce qui se trouve à ses pieds. Je peux les lire dans son regard après deux croisements. Et il se rendort avec cet espoir qu'il pourra un jour lâcher prise et revenir. J'ai peur qu'il ne soit le seul à pouvoir se sauver. J'ai peur qu'il ne veuille pas le savoir. 

 

 

http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/20081225cestlavie0073.jpg

 

 

Alors, j'avais tort. C'est toujours possible.
Une défense basse et un coup de stick.
Ce terrain est trop humide, glissant mais
personne ne m'y connaît. J'aime autant.
Qu'il revienne. Il était comme
le petit frère de l'autre, mais en réel.
Comme back and save me. 

 

http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/DSCF1561.jpg


"Everytime I close my eyes, it's like a dark paradise

I'm scared  that you won't be waiting on the other side"

Vendredi 23 novembre 2012 à 21:39

 
If you could,
Which one would you chose ?
http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/PE1NB0365713.jpg

Mardi 20 novembre 2012 à 20:03

I'll get what
I came for
You, not breathing
Can you hear
Lana singing ?
We'll get there,
eventually
But first things first
Close your eyes
Or don't close them
Your choice
Your last choice
That won't be
A problem
For anybody else
In this room
Look around
Who's your friend ?
You're not ready ?
Poor little thing
I wasn't ready either
You should have
Considered that
Definitely
You should have
My mind is made up
Perhaps you could
Try to run
That would be
A little fun
For me
Personal space
You were never
Aware of it
You never will



 
http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/BlueVelvetwithDennisH007.jpg
 



I'm not the killing type !


Dimanche 18 novembre 2012 à 19:51

 

Donc, il fallait que tu reviennes. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu ne pouvais pas laisser cet endroit tranquille. Au moment où je commençais à oublier, à guérir, il a fallu que tu reviennes. Tu ne pouvais pas rater une autre occasion de détruire quelque chose, quelqu'un. M'achever. Mais cela n'a plus d'importance. Tu n'as plus d'importance. Regarde mon ciel, il est blanc. Tu as fait ici plus de dégâts qu'il n'y avait de place pour. Et tu reviens, avec un grand sourire et une bière à moitié entamée. Tu ne fais que passer. Mais tu le fais bien. Tu viens juste finir un petit boulot entre deux projets plus importants. Petit boulot étant venir admirer et ajouter les dernières retouches au magnifique désastre que tu es persuadé avoir fait de moi. N'importe qui de faible te croirait. N'importe qui croirait à tes faux remords et tes excuses en papier. Bien essayé. Mais je ne bouge pas. Je ne réponds pas. Je ne suis pas certaine de t'écouter vraiment. Je hoche la tête de temps en temps. Je te regarde sans te voir. Réjouis-toi, tu as brûlé ici tout ce qui pouvait encore grandir. A savoir ma peur et mon intégrité. T'es-tu jamais demandé ce qu'il en devient lorsque tu brûles la peur et intégrité de quelqu'un ? Non ? Tu aurais peut-être dû. Je ne vais sûrement pas te donner le moindre conseil. Je ne te toucherai même pas. Je ne te suivrai pas du regard lorsque tu passeras cette porte. D'ici là, j'aurai déjà armé les hordes qui te suivront sans t'achever. Il n'y aura plus d'échappatoire. Et ta route est encore bien longue. J'aurais aimé être là quand tes freins lâchent en plein descente. J'aurais aimé être là quand quelqu'un te casse une clavicule par hasard. J'aurais aimé être là quand ta maison retombe en cendres. Il a fallu que tu reviennes. Cela m'aura pris à peu près 10 minutes de mon temps. Imaginer les meilleurs scénarios pour te rendre chroniquement célèbre. Ton heure de gloire est bientôt là. Mais ne me remercie pas trop tôt. Tu peux revenir ici des centaines de fois. Plus rien ne changera envers toi. Ce corps, peut-être le mien, n'écoute que moi. Mais je ne veux plus rien. Oh non, tu n'es pas responsable de tout cela. Mais tu auras sans doute été un catalyseur plus efficace que l'essence. La mélancolie elle-même a peur de m'approcher depuis. Elle m'a avouée qu'elle avait peur de sombrer en m'écoutant. 


http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/sean.jpg


And my eyes, they don't see you at all 


 

Mardi 13 novembre 2012 à 22:01

Des adieux à la chaîne
Des messages où l'on ment
L'eau salée de la grève
Fait rougir l'océan
Le temps fait machine arrière 
Dans son dos, le printemps
Coule la langue amère
Apprise aux filles sur les bancs
Où l'on aime, marche ou crève
Pleure mon coeur imbécile
Les lettres ouvertes du temps 
Oh cueille mon coeur dans ces lignes
Les fleurs fanées dans les blancs
Oh pleure mon coeur imbécile
Je t'écris avec l'herbe et le vent
Et quand la mort nous dessine
C'est avec l'encre bleue des amants
Je redonne à la mer
Nos visages d'enfant
Dans nos éclats de verre
Vient mourir l'océan
Où on l'aime, nage ou crève
Pleure mon coeur imbécile
Les lettres ouvertes du temps
Oh cueille mon coeur dans ces lignes
Les fleurs fanées dans les blancs
Alors court mon coeur imbécile
Je garde les nuages rouge sang
Et quand la mort nous dessine
C'est avec l'encre bleue des amants
Alors court mon coeur en exil
Alors court mon coeur en exil
Alors court mon coeur en exil


Françoise Hardy-.


http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/PE3NB0462251.jpg

" There will be no more parades. Battalion dismissed. "


Mardi 6 novembre 2012 à 21:14

 

Des arbres.
Des arbres partout.
Et un terrain comme perdu au milieu.
Ne coupez pas les arbres.
Juste, ne le faites pas.
De la boue et des anglais.
La seule chose qui gâchait le paysage c'était le temps.
Simplement et violemment.
Arrivées trop tard et disparues des années trop tôt.
Cette foule-là m'était supportable, même respirable.
Et puis les raisins sans pépin, ça peut aider.
Et attendre devant cette porte à attendre.
Avec un stupide sourire en coin inexplicable et ineffaçable.
Tu aurais pu rester là des mois entier, je n'aurais pas pu, j'aurais dû.
Quand la ville dort.
Mais cette ville-là ne dort pas.
Tu vois où est le problème ?
Reste à espérer que la neige ne fonde pas au printemps.
Prochain salaire, on y retourne.
J'ai encore quelqu'un à croiser et d'autres gin tonic à offrir. 


http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/DSCF1557.jpg

 

He sleeps alone
He needs no army where he's headed because
He knows that they're just ghosts
And they can't hurt him
If he can't see them


 

Dimanche 4 novembre 2012 à 20:12

 

Rendez-moi ce qui m'appartient. Je veux récupérer mon propre moi. Je veux revivre tout. J'ai eu assez peur du noir. Je n'ai plus de doutes: vous avez volé ce que vous ne voyiez pas pour laisser un espace vide. Horriblement, tristement vide. Vous avez arraché à mains nues, sans la moindre égratinure, des gigantesques morceaux de mur que j'avais mis des années à monter. J'ai essayé de vivre avec, ou plutôt sans. Autant demander à un aveugle de vous décrire une photographie. J'ai essayé de me dire que tout allait bien. J'ai même réussi à me mentir que tout était à sa place. Que tous les rouages tournaient dans le bon sens. Je me suis leurrée, toute seule comme une grande, gentillement poussée dans le dos par vos mains. Mais ce soir, j'ai laissé le feu mourir. Mais ce soir, je démissionne. Je fais un pas, avant d'en faire des milliers, en dehors du cadre pour tout continuer. Mais sans vous ni rien qui puisse m'y faire penser ne serait-ce qu'une seule seconde. Je ferai en sorte de ne plus jamais croiser votre route. C'est tout ce qu'il faut. Je vais tout récupérer. Absolument tout. Les regards mystérieux et les poignets osseux. Je ne marche plus sur votre terrain. Et je préviendrai tout ceux qui voudraient s'y aventurer. Je les préviendrai qu'ils ne trouveront qu'un désert d'émotions peuplé de vautours amers. Je leur dirai tout le mal, toutes les blessures, tout le sang gaspillé. Pas une seule seconde passée avec vous ne leur sera inconnue. Et après cela, après ceci, vous serez dans l'oubli infini. Vous ne serez plus personne, plus rien. Pas même l'ombre d'un mauvais souvenir ou d'une expérience regrettable. Vous ne serez plus. Et je serai à des milliers de lieues. 


http://ridiculousthoughts.cowblog.fr/images/photos/DSCF1764.jpg

I strangled my words
Once I tried a thousand times
Slaughtered like gods
When the silver shines so high
I tried to poison my life
Always dreaming of the edge of the knife
She always looks backwards and I
Couldn't sit here even for ten minutes or more






<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast