ridiculousthoughts

rUn awAy .

Dimanche 18 novembre 2012 à 19:51

 

Donc, il fallait que tu reviennes. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu ne pouvais pas laisser cet endroit tranquille. Au moment où je commençais à oublier, à guérir, il a fallu que tu reviennes. Tu ne pouvais pas rater une autre occasion de détruire quelque chose, quelqu'un. M'achever. Mais cela n'a plus d'importance. Tu n'as plus d'importance. Regarde mon ciel, il est blanc. Tu as fait ici plus de dégâts qu'il n'y avait de place pour. Et tu reviens, avec un grand sourire et une bière à moitié entamée. Tu ne fais que passer. Mais tu le fais bien. Tu viens juste finir un petit boulot entre deux projets plus importants. Petit boulot étant venir admirer et ajouter les dernières retouches au magnifique désastre que tu es persuadé avoir fait de moi. N'importe qui de faible te croirait. N'importe qui croirait à tes faux remords et tes excuses en papier. Bien essayé. Mais je ne bouge pas. Je ne réponds pas. Je ne suis pas certaine de t'écouter vraiment. Je hoche la tête de temps en temps. Je te regarde sans te voir. Réjouis-toi, tu as brûlé ici tout ce qui pouvait encore grandir. A savoir ma peur et mon intégrité. T'es-tu jamais demandé ce qu'il en devient lorsque tu brûles la peur et intégrité de quelqu'un ? Non ? Tu aurais peut-être dû. Je ne vais sûrement pas te donner le moindre conseil. Je ne te toucherai même pas. Je ne te suivrai pas du regard lorsque tu passeras cette porte. D'ici là, j'aurai déjà armé les hordes qui te suivront sans t'achever. Il n'y aura plus d'échappatoire. Et ta route est encore bien longue. J'aurais aimé être là quand tes freins lâchent en plein descente. J'aurais aimé être là quand quelqu'un te casse une clavicule par hasard. J'aurais aimé être là quand ta maison retombe en cendres. Il a fallu que tu reviennes. Cela m'aura pris à peu près 10 minutes de mon temps. Imaginer les meilleurs scénarios pour te rendre chroniquement célèbre. Ton heure de gloire est bientôt là. Mais ne me remercie pas trop tôt. Tu peux revenir ici des centaines de fois. Plus rien ne changera envers toi. Ce corps, peut-être le mien, n'écoute que moi. Mais je ne veux plus rien. Oh non, tu n'es pas responsable de tout cela. Mais tu auras sans doute été un catalyseur plus efficace que l'essence. La mélancolie elle-même a peur de m'approcher depuis. Elle m'a avouée qu'elle avait peur de sombrer en m'écoutant. 


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And my eyes, they don't see you at all 


 

Par H.S le Jeudi 22 novembre 2012 à 22:40
Même si tes yeux ne voient plus grand chose, je constate , avec plaisir, que tu as ,enfin, remarqué que c'est l'unique à pouvoir s'allonger dans un sofa et rester crédible...
 

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