ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mardi 3 juillet 2012 à 2:03

 

Ne pense pas à ne pas y penser. Pense à autre chose. Pense à ce que tu feras pour de bon. Pense à la prochaine phrase que tu vas écrire. Ne pense même pas à la prochaine chanson. Laisse-toi surprendre. Elle va quand même arriver, que tu la mettes ou pas. Regarde le ciel, il n'a toujours pas bougé. Ne le suis pas. Va voir au-delà de cette rive, de cette montagne. Ne présume pas du chemin qui t'attend, prends le. Les mystères disparaissent quand tu connais la fin de la vérité. Les autres mystères t'attendent, et t'attendront toujours. Ne te protège pas d'eux. Ils ne te feront aucun mal duquel tu ne pourras jamais te remettre. Les déceptions iront parfois de pair, souvent non. Tout ce qui t'arrive, tu le laisses arriver. Tu peux choisir de faire le mauvais pas. Tu peux ne pas voir la mauvaise dénivellation. Les métaphores mal placées te colleront à la peau, tant que tu ne les écriras pas noir sur blanc. Tu attends les catastrophes. Provoques-en quelques-unes qu'on rigole un peu. Mais je ne te laisserai plus me reprocher quoi que ce soit que tu aurais pu éviter seul. Je ne te laisserai plus rester aussi impassible. Je t'obligerai souvent à faire ce que tu ne veux pas. Je t'obligerai souvent à laisser courir les chiens en liberté. Et je t'obligerai chaque fois à les rattraper. Aussi longtemps que je serai dans ton dos, tu resteras indifférent à ta folie meurtrière. Et un beau jour, elle partira car tu auras trouvé ce que tu ne cherchais pas, et tu auras oublié ce que tu cherchais. La mélancolie des beaux jours.

 


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'cause she's like the weather, can't hold her together

Mercredi 27 juin 2012 à 2:26




 BORING



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MOVING ON





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It's always darkest before the dawn





Mardi 19 juin 2012 à 21:01

 

Avec toi, j'aurais pu affronter le mur. J'aurais pu l'abattre. J'aurais couper les voix. J'aurais pu déplacer le lit, même le brûler. J'aurais pu écrire une histoire atrocement effrayante. J'aurais pu fermer les blessures sanguinolentes. J'aurais pu guérir dans l'obscurité. J'aurais pu cligner des yeux et trouver un peu de silence. J'aurais pu m'éveiller à temps. J'aurais pu brûler toutes les nouvelles non finies. J'aurais pu lire le chapitre entier. J'aurais pu changer la couleur du plafond. J'aurais pu penser à la boîte elle-même. J'aurais pu tuer Major Tom. J'aurais pu nettoyer le sang sur le sol. Je ne t'ai juste jamais écrit sur une feuille. 



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The risk that I'm taking was called by someone near you.

 

 

Samedi 16 juin 2012 à 16:08



And then the one day you find
Ten years have got behind you 
No one told when to run
You missed the starting gun



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Mais si le ciel ne me tombe pas sur la tête,
Si la lune a comme un air de fête,
Si la neige ne fond pas au printemps,
Alors j'aurai peut-être le temps.
/




Lundi 11 juin 2012 à 16:23

 

They were something you were never going to be; the pain itself.

They were some things I could never leave behind; open wounds.

They were those things you were never going to feel; regrets.

They were these things you were never going to tell; the truth.

They were in a place you were never going to go to; the shadows.

They were something I was never ready to live honestly; a love.

They came to make me do something I was never going to; leave.

They came to introduce me to someone I never wanted to meet; the silence.

They were there to make me stop doing something I did not want to; lie.

They were always thrilled to remind things I wanted to forget; all of you.

They were never ready to forget what had to; my mistakes.

They were all I ever wanted them to be; tall and dark.

They never gave me what I have always wanted; a purple ceiling.

They never let me kill what I always dreamt to; you.

They were always there when I less needed them; in the end of the night.

They always harrassed me to find what I had no idea of; what to do with all this.

They are still waiting for something I did not make; a book.

They are always behind when I don't make it; accept what went wrong.

They had a mind I never had the chance to have; calm and smart.

They did at the first sight what I never had the strength to do; fucking hate you.

They did in ten seconds what I have never planned to do, ever; grow up.

They were as I expected them to be good for me; not you.

They let me feel as I always felt; all alone.

They told what I needed to hear the most; you are nothing.

They are what I love the most about them; no one can see them.

They entertained me with the phrase I always wanted to speak; You killed me.

They brought with them what seems to be endless; the fall.

They brought with them what will stay untill the very end; the sorrow.

Then, what the fuck are they ?

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Forgive us now
For what we've done
It started out 
As a bit of fun

Jeudi 7 juin 2012 à 0:19

 

La situation est restée pendant des semaines telle quelle. Et un beau soir, la tequila salée citronnée aidant, cela a changé. Elle n'était plus aussi seule qu'avant. Maintenant, elle a plus de place quand elle dort seule. Mais elle ne dort pas mieux. Elle se lève avec. Pour l'oublier ce matin. Et la réalité vient la rattraper, l'agressant en pleine face. Elle fait partie d'un tout, dans le sens où quelqu'un ne l'oubliera plus après 7 jours. Et tu cries un nom en plein nuit, un rêve en soi. En soir. Ce soir, tu regardes les étoiles. Rien d'étonnant de plus. Juste des étoiles dans un ciel foncé. Et la mélancolie. Malgré tout. Elle pensait pouvoir la semer, l'oublier quelque part dans un coin entre deux bières, entre deux amours. Mais il lui en faut plus, bien plus. On ne perd pas de vue la mélancolie de la sorte. Une fois installée dans les caves, elle n'en ressort pas. Mais ce n'est pas pour autant que la situation est désespérée. Evidemment, tes jours magnifiques ne se compteront pas par plus d'une dizaine, ou centaine. Tu as sûrement dû laisser ces cheveux grandir un peu trop. Rien n'est perdu, jamais. Combien de fois, j'ai cru ne pas pouvoir y survire. Combien de fois, j'ai cru pouvoir m'en aller. Combien de fois. J'aurai réussi à garder un secret. Ce secret. Après tout, après nous, beaucoup trop de choses se dissolvent dans l'alcool. Quand leur corps se souvienne et que leur tête regrette. Et il y a eu dix ans. J'étais habillée en vert en blanc cassé pour fêter un mariage. Et une fin tragique, sans le savoir. 

 

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Il s'envolait
Quand elle revenait
Quand il la voyait.
C'est un secret.  /

Samedi 19 mai 2012 à 16:16

 

Je n'ai plus de métaphore. Je viens seulement de découvrir toute la mélancolie de la musique de Nick Cave. Et elle a réveillé quelque chose. Qui avait manqué, qui m'avait manquée. Qui est tellement bien là. Les vieux amis reviennent à la charge, ainsi que les amours perdus. Perdus d'avance. Les posters se détachent sans qu'on les touche. Peut-être est-ce les courants d'air ou la solitude des chats gris. J'ai souvent eu du mal à rester assis des heures de suite. Sans vraiment bouger, sans vraiment parler. A lire des phrases qui ne restent pas. C'est comme faire un rêve et se réveiller avant le meilleur moment. Sensation absolument insupportable et détestable. Pourtant il suffit de se retourner, et de se rendormir. C'est si facile de l'écrire, de l'imaginer, de se le représenter. Mais, toujours le même mais. A chaque fois qu'une histoire, fictive ou pas, commence, je sais déjà comment elle finira. Fini le suspense, fini les mystères, fini les pressentiments. Tout cela n'aide pas à combler le vide. Au fond, qu'est-ce qui le pourrait à part ce qui est là à mes pieds. Rien à part moi-même. Et les cerisiers en fleur. Les trains ne roulent plus droit au massacre. Qu'ils disent. Et si cette histoire-là n'était pas vraiment terminée. Et si on ne savait pas vraiment comment elle avait commencé. Les réveils brusques au milieu de la nuit doivent bien avoir une explication. Non, je n'y crois pas quand on me dit que ce ne sont que des angoisses du quotidien. Qui s'inquièterait de ces journées si tranquilles ? Personne. C'est bien plus que cela. 


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It ain't that in their hearts they're bad
Ce n'est pas qu'ils sont mauvais dans leur coeur
They'd stick by you if they could 
Ils resteraient près de toi s'ils le pouvaient
But that's just bullshit
Mais ce ne sont que des conneries
People just ain't no good
Les gens n'ont juste rien de bon

 

Mercredi 2 mai 2012 à 0:00

 

Je suis dans les escaliers. Je n'ai pas peur, je ne vois pas le vide. Je ne suis qu'au rez-de-chaussée. Premier signe positif, ces jambes me portent toujours. Second signe, il y a du bruit. Pas trop pour que je puisse m'endormir. Assez pour me rappeler qu'il y a un monde au pied de ces escaliers. Par contre, je tousse depuis trop longtemps. J'arrive au premier étage et je suis face à une ouverture sur l'extérieur. Une grille nous sépare. J'ose m'approcher, le vide n'est pas encore trop impressionnant. Je continue à monter. Je fais trois étages ou quatre comme cela. Et arrivé si haut, alors que je me penche en m'appuyant sur la grille noir. Pour reconnaître qui me rejoint dans ces escaliers. J'entends le bruit sinistre des vis qui explosent et je ressens cette horrible sensation que peut avoir la pesanteur sur une perte d'équilibre. L'estomac qui se retourne, les neurotransmetteurs qui accélèrent et je me réveille. Comme on remonte d'une longueur en apnée. Comme on sort d'un train bondé. Comme on rattrape un verre au dernier moment. Comme on la revoit au moment le plus inattendu. Mes cheveux deviennent longs. J'ai des bouquins de retard. Je dors bien. C'est comme si j'avais trouvé une des inconnues de cette équation magnifique. Redécouvrir des vieux disques et en comprendre encore plus de choses, c'est encore une des choses qui me font sourire comme cela et dont je ne me lasserai pas. 

 




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In a couple of weeks you can tell all the freaks how you carried my body home./




Vendredi 27 avril 2012 à 13:13

 







Silently reflection turns my world to stones.'









Lundi 23 avril 2012 à 16:59

 

 

Quelqu'un est venu dans la nuit noire. Quelqu'un d'autre est parti dans la nuit claire. Allez faire un tour du côté de la pénombre. Laissez le champ libre aux moindres peurs. Laissez-vous dévorer. Laissez-vous accaparer. Et l'instant d'après, je constate le carnage. Nouveau en ce jour. Vos corps qui regrettent et vos têtes qui ont oublié. Et rien n'arrive. Rien ne part. Et je recommence à douter. Et je recommence à flancher. Et je la revois, assise sur le bord, les bras en sang. L'estomac vide et les yeux secs. Mon corps me trahit. Je m'essouffle de moins en moins vite. Et mes jambes souffrent de plus en plus longtemps. Mais changeons de sujet, pour une fois. Les chats ne rentrent plus. Ils n'en veulent plus mais les nourrissent toujours. Les cheveux noirs ne cessent de vieillir. Et les cahiers ne se remplissent plus autant. Le livre n'avance pas. L'inspiration est partie en Patagonie. Le sujet n'a pas vraiment changé en fin de compte. Les bouteilles de vin reviennent de jour en jour. Il n'y pas assez de frayeurs par ici. Pas assez de surprises. Pas assez de mystères. Pas assez de remords. Pas assez d'erreurs. Pas assez de malentendus. Pas assez de blessures. Pas assez de forêts noires dans lesquelles se perdent pour des journées entières. Pas assez de vieux amis après qui courir. Pas assez d'amours perdus à oublier.  



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I'd rather not be alone./

 

Mercredi 4 avril 2012 à 0:20

 

The promise of love
The pain of loss
The joy of redemption

 

C'est différent. J'ai sans doute oublié la manière. Pas le fond. J'ai perdu la trace de mes propres pas, où j'étais ces dernières années. Avec qui je discutais chaque soir. Avec qui je me réveillais chaque matin. Avec quoi je préparais chaque souper. Aujourd'hui, je découvre une autre possibilité. J'en entends encore parler. Mais ce n'était pas moi. Dites-moi que je n'étais pas là. Dites-moi que j'ai vu de loin tout cela. Promettez-moi que je n'ai pas fait plusieurs fois les mêmes chutes. Et tout ces rêves. Oh oui, tout ces rêves. N'étaient que des rêves. Répondez-moi. Je ne change pas. Je grandis. Pourtant, je protège ce qui ne devrait pas l'être. Qui êtes-vous déjà ? Je vois vos mains. Je ne saurais pas dire de quelle couleur est votre regard. Je voulais être un fantôme. Je voulais le rester. Ne plus me laisser briser sur le côté. Ne plus ressentir du tout. Mais je finis par retrouver ma route, sans être venu par là. Tout ce qui nous est arrivé, nous l'avons laissé nous arriver. Avec plus ou moins d'attention conjointe. Je ne voulais pas que cela commence. Pas cela. Pas de cette façon. J'ai sans doute cru trop tôt pouvoir traverser ce monde sans y laisser de ratures. Je ne me souviens d'aucune. C'est juste que j'ai horriblement peur de faire la première. La première d'une longue série. J'ai horriblement peur. De vous. De cette ombre que je pourrais suivre les yeux fermés. De cet appartement encerclé. De ce cercle rarement fermé. De cette fin venue trop tard. De ces souvenirs qui resteraient confus et brouillés. J'en entends parler. De toutes parts, je suis cernée. Je n'ai plus qu'à me rendre. Je n'ai plus qu'à me regarder réussir là où je me vois échouer. Je n'ai plus qu'à. Marcher autour de l'eau. En chercher le fond, sans me mouiller. Et m'y perdre volontairement. Et y trouver tout l'oxygène indispensable à ces cellules diversifiées. Je ne connais pas la manière. Je ne l'ai jamais connue. Au secours !




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But tonight, I'll cross the line;
Dear Mr. Lonely, how much could you know me ? /



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Spencer, let me sleep, always.

Mercredi 21 mars 2012 à 1:35

 

Les étagères qu'on range. Les feuilles qu'on brûle. Les cahiers qu'on relit. Les photos qu'on regarde. Les phases qu'on refait. Les phrases qu'on relit. Les visages qu'on reconnaît. Les secrets qu'on regrette. Les cris qu'on entend. Les chants qu'on complète. Les joies qu'on découvre. Les bonheurs qu'on oublie. Tu ne te souviens plus. Tu ne vois qu'hier, aujourd'hui et demain. Et quand tu pleures, tu es surprise. Tu crois tout connaître. Tu as tout oublié. Tu t'es occupée des détails qui ne faisaient que le décor. Tu te souviens juste de ce que tu voulais voir. Quelqu'un pleurer et quelqu'un rire aux éclats. Mais c'était dans le mauvais ordre. Et certainement pas au bon moment. Pour ne pas me répéter, je ne dirai pas que tu as manqué l'essentiel. Je cherche toujours plus que ce que je n'ai déjà. Grave erreur. Je passe à côté. Je ne prends pas la peine d'apprendre à connaître ceux qui sont là. Parce que tout ce qui nous arrive, nous le laissons nous arriver. Tu peux crier au scandale. Vas-y, crie. Hurle ! Jusqu'à ce que ton sang te trahisse, jusqu'à ce tu aies envie de blesser un autre de ton espèce. Et c'est tout. Tout est physiologique. Tout est chimique. Tout est misérablement commun. Et il nous faut les substances étrangères pour nous en rendre compte. Où sommes-nous ? Pourquoi pleurons-nous ? Tellement de questions. Tellement peu de mystères. Je te retrouverai. 


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"Un jour, elle l'avait complimenté pour sa manière de parler si délicate."



Mardi 20 mars 2012 à 2:35


J'ai passé des journées entières à me réveiller dans une chambre vide avec la respiration d'un chat fantôme. Il n'y a plus rien de pire. Il y a les choses que nous voyons. Et celles que nous ne voyons pas. Et cela depuis un certain. Et il y a les choses que nous assumons. J'ai rêvé d'une rencontre fortuite. De celles que l'on avait avant, il y a une autre vie de cela. Même bâtiment, même heure. Sauf que cette fois, j'étais plus vieille et il ne me voyait pas. Parce que tu sais, sans lunettes, il ne voit pas grand chose. Je finissais par repasser et enfin l'agripper. Et son sourire souvait tout. Récemment, mes rêves se confondent vraiment avec la réalité. Du coup, j'ai parfois du mal à distinguer mes rêves de mes souvenirs. Parce que tu sais, les souvenirs sont trop facilement modulables. Et ce cerveau s'amuse trop à tout mélanger quand tu t'endors. Il y a longtemps que je ne l'ai plus croisé. Et j'ai peur de ne plus vraiment savoir à quoi il ressemble. Et j'ai peur de pouvoir en pleurer pendant des heures, à l'abri de tout. Et ce chat fantôme, rien de pire. 


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Sous les réverbères, sous la pluie./

Jeudi 15 mars 2012 à 23:30

 

N'arrêtons pas là. Commençons ici. Faisons des choses. Créons des souvenirs. Planifions des désastres. Buvons encore. Fumons moins. Écrivons des rêves. Abattons ces murs. Construisons cette maison. Et c'est le goût que cela a. Mais ne les laisse pas nous déchirer. Même si cela doit briser ton coeur. Attends dans une voiture. Attends le bon moment. Des tas de bouquins t'y attendront. Ils ne bougeront pas tant que tes mains non plus. Tu les regardes passer et repasser. Tu n'as toujours pas bougé. Mais je t'ai enfin trouvé. Et Toi aussi, je te laisserai passer. Parce que je ne sais plus faire que cela. Je n'ai plus envie que de cela. Des litres plus loin, nous retrouvons nos marques. Sauf que cette fois-ci, je regarde tout de l'extérieur. Je regarde avec quelle beauté j'avais échoué là où elle excelle. Je ne suis pas particulièrement fervente de ce genre de spectacle. Alors je ne dis plus rien, je fais mine de partir sans un regard au-dessus de l'épaule. Et je ris toujours quand je vois la confusion dans leur regard. Ils sont presque crédibles avec leur innocence mal dissimulée, avec leur incompréhension préparée. Comme si un sourire pouvait tout effacer, tout excuser, tout autoriser. Et tu te marres encore plus parce que tu sais. Parce que tu as toujours été capable de faire croire ce que tu voulais à qui tu voulais. Tu pouvais être compréhensif quand la haine aveugle et la déception semblaient inévitables. Tu pouvais être enclin à écouter quand tu voulais juste couper leurs artères une par une avec une lenteur relative. La dernière minute du Rose me sauve et ferme mes yeux, toujours. Tu avais choisi une vie dramatique. J'ai choisi une vie vide et facile. Les conteurs ont dû se méprendre quelque part entre cette sortie et l'échangeur. Cela peut parfois faire du bien de confondre les rôles. Cela peut parfois faire du bien de porter des bottes. Cela peut parfois faire du bien de détruire une voiture quand tu es seul passager. Je ne suis pas en position de négocier, de toute façon je déteste cela même s'ils me disent que je suis très forte. Quand je dors mal, toi tu ne dors pas du tout. J'ai toujours cru comprendre ce que je voulais bien. Mais je comprenais tout. Allez faire un tri après tout cela. Regarde-nous. Nous sommes à l'aube de ce qu'ils aimeraient appeler une troisième guerre mondiale émotionnelle. Mais il s'agit de bien plus que cela. Mais ils ne verront que cela. Nous ferons en sorte que tout paraisse trop compliqué, comme nous le faisons toujours. Nous ne donnerons pas de noms. Mais nous brûlerons du tissus. 

 

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YOU KILLED ME

Samedi 3 mars 2012 à 1:40


They stole my skin.

They stole my story.

 

Tu la vois au loin, arriver doucement, cette désagréable impression de rater un événement crucial pour la suite de l'histoire. Ne t'inquiète pas trop. A la longue, on s'assied presque à ses côtés. Et le reste du monde perd son odeur. Je ne sais pas trop où j'en étais arrivée. Alors je vais reprendre ici. Tellement de choses à ne pas raconter. Tellement de gens à ne pas revoir. Tellement de regrets à disparaître. Gérard Manset résonne comme la neige qui tombe. La reine du malentendu. La reine du quiproquo. La reine de la manipulation. La reine du sous-entendu. La reine du lapsus. La reine du je-tourne-en-rond. La reine du je-sais-pas-ce-que-je-veux-mais-je-le-veux. La reine du cache-cache. La reine des soirées perdues. La reine du malaise. La reine froide. Après tout, après rien, ce n'était que moi. Ils ont volé mon histoire, du début à la fin. Je n'ai plus qu'à les regarder me regarder écrire. Je n'ai plus qu'à les surprendre dans leur sommeil. Je n'ai plus qu'à les emmener dans des endroits encore plus sombres et me sauver avant la fermeture. Je n'ai plus qu'à. Ils ont volé ma peau. Je me suis trouvée dans un monde que je connais trop. Et c'est la pire chose qu'il ne me soit jamais arrivée. Je préférais de loin me perdre encore et encore; au mois j'avais quelque chose à rencontrer, quelqu'un à trouver. Et mon reflet n'a pas d'image. Il n'y avait rien. Et cela reste. Rien du tout. Ah si, la déception de se rendre compte que cette route est goudronnée et que les arbres sont taillés chaque printemps. Qu'est-ce qui est le plus triste ? Te rendre compte que tout ce que tu croyais sombre et mystérieux n'est en fait qu'une histoire d'électricité et de chimie un minimum élaborée, contrairement à la vue du salon. Je ne voudrais surtout pas tomber dans la mélodrame but that, ma réaction était pire qu'un cliché anglais. Alors je ressors les vieux chats. Mais qui est vraiment vieux dans cette histoire et qui est le plus usé après moi ? Sûrement le grand gris. Et cette chimie qui peut être si facilement manipulée. Ces comportements aliénés. J'ai eu si peur. J'ai eu si froid. J'aimerais trouver cette boîte sur de l'herbe et qu'on n'en parle plus. Nous sommes tous obsédés par des fantômes quoi qu'on en dise. Personnellement, j'ai essayé cent fois de les abattre froidement. Mais ce sont toujours eux qui finissent par me raconter une histoire pour m'endormir, par empêcher l'acte fatal dans mes rêves, par me retenir de me venger chaudement. Et ensuite, l'instant d'après, la mer me manque incommensurablement. Et l'ami qui va avec. J'aimerais beaucoup conduire pendant des heures pour arriver au bout d'une route sur laquelle je ne devrais pas faire demi-tour, jamais. Je ne connais pas le temps qu'il fera demain. Quelle importance, je finirai quand même la journée au chaud. Puisque l'inattendu a déserté ces terres. Note pour tous les jours: ne rien attendre, aller tout chercher.




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Loathing.

Samedi 18 février 2012 à 22:00




But this is your heart
And you should
never
Let it rule your head 




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I've always assumed love is
dangerous disadvantage
Thank you for the
final proof





Vendredi 17 février 2012 à 14:14

Je fais des trajets pour rien.
Je perds mon temps.
Je gaspille de l'argent.
Je vais nulle part.
Je tourne en rond.
Je ne sais jamais quoi faire.
Je ne le fais pas au bon moment.
Je passe à côté de tout.
Je passe à côté des gens sans les voir.
J'ai deux vies.
Je sais pas quoi en faire.
Mes idées sont bordéliques.
J'ai commencé dix-sept nouvelles.
J'ai pas l'impression de les finir un jour.
Je vais toute seule au cinéma.
J'ai envie qu'on me laisse tranquille.
Après, je me sens seule.
Je sais jamais ce que je veux.
Quand j'ai quelque chose, je me lasse vite.
Je m'ennuie tout le temps.
Je n'arrive plus à courir.
Je me pourris la santé.
J'ai perdu de la technique, du style.
Je n'arrive plus à aligner trois phrases.
Rien ne me fait peur.
Tout m'effraie.
Je n'ai aucune conversation.
J'ai cette faculté de rendre les gens mal à l'aise.
Je regarde mille fois les même films.
Je stagne. 
Je me souviens de mes rêves.
Je suis hantée.
Et je m'en fous, au fond...




The breaking of the fellowship by Howard Shore.
Mind-blowing, Heartbreaking.

Jeudi 16 février 2012 à 11:32





I will fail as
Nobody had ever failed
In the whole history
Of the whole universe.
Point taken. 





Lundi 6 février 2012 à 19:37

 



Du fond de mon lit; Parce qu'il a un fond. Il est beaucoup trop grand.
Comme mes jambes. Je ne sais jamais quoi en faire, où les ranger.
J'entends des oiseaux. Je me demande comment ils survivent dans ce
froid obscure. Mais pas aussi obscure que celui qui me hante depuis
je ne sais combien de temps. Je n'en connais même plus vraiment
la cause. Je ne peux, à l'heure actuelle, que constater sa présence.
J'ai longtemps essayé d'en comprendre sa raison. Et puis plus rien.





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So it is there again, at last
-I'm a confident liar-




Jeudi 2 février 2012 à 20:52

 





I am only human
I am most definitely human
I am hopelessly human
I am helplessly human
I guess I had forgotten that crucial fact
I now have to get used to it again
Just kill me now





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