En ayant appris à garder la tête hors de l'eau du ruisseau. J'ai voulu aller nager dans la rivière. Et j'y suis allée, même à contre-courant, souvent. Mais elle n'a jamais vraiment quitté son lit et j'ai fini par connaître les rivages par coeur et ne plus m'y perdre. Alors, j'ai rêvé de la mer. De me laisser dériver sur le dos, avec les bras qui roulaient. J'ai vu des oiseaux passer par là et quelques mammifères gigantesques, je m'y suis plue. Et je n'ai pas eu envie de tout connaître, juste de me laisser surprendre un matin ou l'autre. Au final, c'est dans cet étang que je dors le mieux lorsque tes bras me retiennent comme une bouée empêcherait la noyée de s'effondrer, de rendre les armes. Et l'écho de tes larmes ne finira pas de me ramener au bord, loin de la dérive aveugle.
" A ta place, je me méfierais de moi." /