Tu ne sauras pas comment aborder la situation . Tu repasses la scène des centaines de fois dans ta tête . Mais une fois sur place le scénario te surprend ; tu t'étais , tu avais essayé de te préparer au pire . Mais là , tous tes plans brûlent dans un coin sombre et renfermé . Tu n'essaies même pas de fuir ou de te cacher , tu te contentes d'encaisser les coups avec la dignité qu'il te reste après autant de verres . Et puis tu lui souris , imbécile . Il y avait des mots à ne pas prononcer . Il y avait des gestes à ne pas faire . Il y a toujours quelque chose pour t'emmerder au pire ou au meilleur moment . Ils sont tous tellement pareil , d'un ennui mortel . Tu peux très bien te dire que tout cela ne sert à rien , que de toute façon il manquera toujours quelque chose au tableau . Tu peux aussi terminer la route ici et partir avant le soleil , histoire de ne pas revoir ce sourire qui t'aura valu un genou en moins et des brèches de plus . Mais alors , ne compte plus sur nous pour te ramener à la maison le soir suivant . Depuis plus rien ne passe vraiment bien , tu as appris à te cacher avant de devoir te ramasser . Et tu t'enfermes dans des pièces sans lumière , sans espoir . Mais tu te réveilles à temps , et les chats ne dorment pas la nuit . Un chat noir , ou presque . Tu prends des risques , mais pas assez pour réellement te rendre ce que tu as perdu entre mes mains . Tu t'enfonces dans chaque nuit . Tu essaies de tuer chaque idée noire qui t'habite avec des lèvres presque inconnues . Et le lendemain est une notion qui t'est totalement inconnue . Et puis voilà , tu me vois , je te vois , et on rit comme deux abrutis .
Parfois j'aimerais mourir tellement j'ai voulu croire . /