Ce n'est pas comme si cela te manquait . Tu n'as qu'à ouvrir les mains et quelqu'un s'y jettera . La nuit n'aura jamais rien à te confier . Tu ne constates pas le vide à l'intérieur , tu le renies en remplissant ton regard de chair éphèmère . Retourne toi , essaie de ressentir quelque chose de propice vis-à-vis de l'acier glacial qui incruste ta peau . Tu pourrais les regarder en face et leur dire tout le bien que tu pense d'elles . Mais un homme à la mer est un homme libre . Alors ne cours plus , ne bois plus et allume cette putain de cigarette . Tu as brûlé cette chance d'aller voir ailleurs . Tu restes là , jamais assis , tu regardes le monde qui tourne en rond en repensant à comment elle faisait si bien semblant d'être heureuse . Je ne peux plus pleurer , merci pour cela et pour le reste . L'acier froid sera la dernière sensation dont tu te souviendras après ces dizaines de mains glacées . Tu as peur de tout même du noir , de voir ton sang devenir tel que tu ne voulais jamais devenir , tel que tu es .
Hier on a tué juste un homme !