ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mercredi 15 avril 2009 à 22:31


Le ciel est lourd , la mer n'a pas encore fini de descendre . Le même disque depuis des heures tape sur les nerfs , tranche dans les plaies à peine cicatrisées . Aucun son , sauf celui des vagues infatigables , c'est peu dire . Toute la ville est tellement loin derrière à présent . Pourtant la porte est à portée de son bras . Le froid était la main qui la retenait au bord de cette abîme . La mer était au bord de ses paupières légères . La fumée n'aidait en rien à ce fait que la mer voulait s'enfuir . Ensuite le silence se voyait perturbé de temps à autre par une voix qu'elle aurait souhaitée inconnue . Ce silence résonnait la violence d'un corps absent qu'elle a cru oublier . Sans doute aurait-il suffit d'un regard , de trois bières et de sept cigarettes . Mais non , tout cela n'était qu'un Rock'n'roll suicide . Ce qu'il en reste ? Ce qu'il en reste . La porte est restée entre-ouverte . Les chats s'y sont faufilés , pour venir se réchauffer au creux de son corps saignant . Léa ne s'est pas endormie . Elle a réussi à oublier ce que signifiait le fait de compter pour un autre . Le non-sens est resté telle une séquelle après un anévrisme . Un regard puis le vide . Une gorgée puis l'asphyxie . L'inspiration fout le camp , et puis la faim . C'est d'une banalité à s'endormir bien et tôt . Elle fait toujours des rêves où elle se réveille en sachant pourquoi pendant sept secondes . Tout ceci pourrait ou devrait résulter d'un trouble profond et indiscernable mais non . La paroi du mystère n'est jamais bien épaisse . On joue le jeu pendant un jour , une semaine , un mois tout au plus , après on se lasse rapidement d'être pris pour un con . On secoue la nappe et la bouteille de vin se vide autre part que dans notre trachée . C'est un drame que tous ont connu et que tous ont juré de ne plus jamais connaître . Mais elle , seulement elle , toujours elle , encore elle , uniquement elle , parfois elle se résume à ce drame . Un regard noir et des plaies imaginaires , une autre vie ailleurs , loin , très loin et bloquée dans la même pièce remplie . Et des pages blanches noircies avec du vide . Tout cela pour des sentiments refoulés et un futur suicide . Des idées noires , juste des idées . Et un grand sourire le lendemain matin . Tu vois , regarde , elle se relève , ouvre la porte et repart dans ta direction . Au fond , elle est plus que forte pour supporter sa propre inhumanité . 
& everytime you vent your spleen,
I seem to loose the power of speech,
you're slipping slowly from my reach,
you grow me like a evergreen,
you've never seen the lonely me at all,
I ... take the plans , spin it sideways ,
I ... fall .
Without you I'm nothing .




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Crack baby crack ; Show me you're real ! /



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