ridiculousthoughts

rUn awAy .

Mercredi 5 mai 2010 à 21:16

Ce n'est qu'un secret qui prend et détruit ce qu'il peut. La volonté, l'espoir, la vie, la solitude, l'indifférence. Mais le mystère semble indestructible. Même lorsqu'il se décompose, il reste entier. Car il reste toujours un endroit où aucun son n'ira vibrer, où aucune main ne se brisera. Ses mains qui serrent tes poignets, restent en suspens au-dessus du vide. Pour le même prix, on donne et on arrache ce qu'on n'attendait plus. Une aube lumineuse s'attarde un peu. Aussi peu que les regards se supportent les uns les autres. L'ennui laisse libre cours à une accumulation d'énergie et d'émotions. Tout ce qu'on ne doit pas garder à l'intérieur, demeure enfermé et ne croit plus tellement pouvoir en repartir. Ce n'est qu'une vie à se regarder glisser et s'agripper de temps à autre à des illusions ne provenant que d'une imagination trop large et étroite à la fois. Ce ne sont que des nuits passées à se retourner dans tous les sens et à jouer avec la lumière artificielle qui brûle les iris. Et le calme reste hors d'atteinte. Il n'arrive jamais vraiment et ne se retire que par mutilation. Les avant-bras ne restent pas intact et la violence n'est rien de plus qu'une vaste blague à prendre à la légère. En fin d'année ou en début de saison, le vent tourne et bouscule les semblants de liens. L'amertume et un goùt de sang dans la bouche... Tu dois écrire une histoire. Dans laquelle, tu pourrais exprimer, indirectement ou pas, les ressentis auxquels tu t'accroches avec haine et lassitude. Une histoire simple sans quiproquo ni privilège. Qui sera un secret dévoilé et à la fois ignoré. Un scénario raffiné où même les acteurs n'ont pas lu le script, voilà à quoi ressemble ce que tu as écrit jusque là. Des reproches et des centaines d'heures à ressasser tes faits et gestes en oubliant les détails pratiques. Un paquet et puis des dizaines. Fumés au nom d'une auto-destruction qu'ils ne font qu'alimenter. Pourtant ils prétendent s'inquiéter. Cachés derrière des portes fermées à clefs. Tu seras seul mais libre, à parcourir les paysages vides à la recherche désespérée d'une jument noire à apprivoiser, à calmer. Un hurlement sourd et la fatigue. Il y a des marques et des coupures qui sont là. Tu n'as aucun souvenir du comment elles y sont. A bout de souffle, personne ne renvoie la balle. Tu te résumes avec des phrases que d'autres ont écrites ailleurs. Il y a le vent dans la plaine et le retard des trains. Il y a les romans survolés et les verres cassés. Il y a les visages connus et les chats qui sortent. Il y a des portes ouverts et les feuilles de papier déchirées. Il y a les matins claires et les oublis chroniques. Il y a les chaises brûlées et le retard des trains. Les os, les muscles et le reste de la morphologie ont été modifiées à l'abus. Que tu sortes dans la pluie, que tu freines au dernier moment, que tu brises cette cage, que tu brises ce disque et que tu brûles son corps. J'aurai juste envie de te voir une fois partir pour te ramener. Bien sûr c'est égoïste de mettre ta vie en danger pour une satisfaction complètement éphémère. Rien ne se ressemble. Tout est pareil.  Je me mens comme on ment à un enfant pour ne pas le voir pleurer. Tu as à trouver et à garder un endroit pour les jours où tout ira bien. Lorsque ce fantôme cessera de te hanter. A force de métaphores, tu mélanges les couleurs avec les sons, les yeux avec les mains. Ceci n'est pas un jour où tout est loin mais où rien n'est proche. Tout sauf le remord. Tout sauf la spontanéité des sentiments. Mettre à mort et se contempler entrain de mourir. Un ciel neutre et des oiseaux silencieux. L'absence comme seule présence. Combien de fois tu l'auras gravé sur des murs infranchissables. Ce n'est pas le pessimisme qui te survit mais tu survis au réalisme. Les choses changent constamment à tel point que la surprise ne survient que dans des détails insignifiants. Si tu dois écrire, c'est parce que tu refuses d'entendre ce qu'elle te dit. Des analogies et des réponses sans question. Des vêtements qui ne bougent pas, qui restent entassés et n'ont plus aucune odeur. Si quelque chose se brise, c'est parce que tu oublies de lui dire ce qui se passe à l'autre bout du terrain. Si tu n'es pas revenu, c'est que tu n'as encore pris aucune décision. Toujours des choix et des nouvelles à annoncer. Il me reste ses regards et la voix qui s'éteint derrière une vitre de fumée. J'aurais voulu y croire comme un enfant peut croire qu'il n'y a rien dans le grenier. Il n'est pas question d'acte manqué ou de phrase répétée. C'est un chat qui redevient sauvage. L'histoire ne finit pas, elle ne commence pas. A la place du vide, il trouve l'amour et le regret. D'appartenir à ce qu'il est et ce qu'il a été. Il aimera à en changer mais n'osera pas. Si la faim revient, c'est que tu n'as plus froid. Alors cours. Sans date, les pages sont incompréhensibles. Et l'échec du plan B est concevable à un point où ils ne veulent plus bouger. Rester assis et fuir autrement. Du sang sur les mains et les poches remplies. Tu ne passes à côté de rien. Tu oublies d'expirer et la demeure s'enlise sur place. Il y a aussi qu'il ne répond pas, de peur de se prendre enfin à son propre piège. Si tu penses à reculer, c'est qu'il ne cesse de te crier d'avancer. Et je retombe dans la facilité de compréhension. Le doute est permis comme si Elle me le dictait. Ni séparation ni alignement. Quelques mauvaises nouvelles depuis le sol. Des conditions auxquelles ils ne se plient pas. Tu peux toujours tourner le dos, son sourire ne reviendrait pas. Un être déchiré et des tonnes d'arbres morts. Il pourrait rester un heure, ni l'un ni l'autre ne songerait à ouvrir. Laisser entrer la douleur. Comme une obligation à laquelle on peut se résoudre. Des lignes qui ne sont pas barrées et un nom qui s'est estompé. A part cela, le lait tapisse l'estomac. En attendant que les hordes viennent hanter ce corps mobile. Une odeur différente ne se remarque plus et tout est clair dans sa tête. Que tu exploses, que tu savoures le rouge, que tu sectionnes des branches. Le film est fini. Ils dorment. Enfermés dans des rêves qui ne leur appartiennent pas une seule seconde. Des yeux heureux derrière une vitre qui veulent tout dire. Si cette feuille taille la chair, c'est que j'ai oublié d'oublier. Une année, et puis vingt. Tout revient constamment, à la même époque. Sauf ce froid qui ne nous quitte pas.


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She's a mess /
Baby loves to dance in the dark /
'Cause when he looks at her /
She falls apart / 
 

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